Proposer une vision holistique

Le temps suspendu par la crise sanitaire a été propice à la réflexion de chacun sur sa mobilité. Le Belge a redécouvert les vertus de la marche et du vélo, tâté des pedelec, tenté de nouvelles combinaisons multimodales. Bref, essayé de nouveaux itinéraires, tant géographiques que mentaux. Adopter ces derniers, réinitialiser ses choix de mobilité est un premier défi « fonda-mental ». Mais pour que le citoyen puisse le relever totalement, un autre défi préalable doit être réussi. Celui qui incombe aux responsables politiques de proposer, enfin, une vision holistique et cohérente de la mobilité à l’échelle nationale. Il revient à l’Etat de boucher une fois pour toutes son infinité de nids-de-poule structurels et politiques dont notre pays de navetteurs, d’addicts au volant, de chantiers de voiries, de rings saturés et de pouvoirs publics jouant en solo s’est fait une spécialité. Trop d’énergie s’est perdue dans la recherche en ordre dispersé de solutions infrastructurelles et techniques plutôt qu’en phase avec les besoins spécifiques de mobilité de chaque Belge. L’adhésion de tous nécessite un vrai mix multi- modal global. Qui fonctionne!

Les Belges et leurs gouvernants sont face à des choix de mobilité en écho à des choix et enjeux de société essentiels. Ainsi que face à des changements de mentalité et de comportements. Pour arriver à relever ce double défi, individuel et collectif, 2020 a élargi la voie.

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