Promenons-nous dans les bois…

Cette maison ultracontemporaine a été déposée au cour d’un petit bois pentu, en respectant scrupuleusement la déclivité et la végétation existantes. Articulée en trois volumes, dont le dernier évoque un couloir vitré, la bâtisse sort résolument des sentiers battus.

La façade avant de cette villa brabançonne ne laisse en rien présager ses architectures arrière, latérale et intérieure, plutôt surprenantes. Le cube avant, qui abrite la zone des parents, a été installé sur le soubassement accueillant la cave, tandis que le second volume a été bâti sur un petit talus existant. Jusque-là, rien d’extraordinaire, si ce n’est qu’un couloir vitré y a été accroché, créant un effet spectaculaire. La prouesse de l’ensemble tient à l’osmose créée avec la nature environnante, ainsi qu’à l’architecture inédite basée sur l’emboîtement habile de trois volumes dévorés par des espaces vitrés – environ la moitié de la superficie totale – avec une orientation au sud (côté rue) permettant de réchauffer et d’illuminer le logis dès les premiers rayons de soleil.

Le programme de base souhaité était le suivant : une maison séparée en trois parties – celle des parents, des enfants, et la zone de vie – pas de garage, un bureau en contact avec le séjour et une entrée de plain-pied dans la maison.

L’escalier de 55 marches (dont 43 intérieures) constitue la véritable signature de la maison. Au total, la villa se déploie sur 30 mètres de profondeur. Avec un effet d’optique complètement bluffant.

Collée au terrain, la villa dispose de pièces toutes situées au niveau du sol.  » Grâce à l’escalier de faible déclivité qui traverse toute l’habitation, nous avons l’impression de vivre dans une maison de plain-pied. « 

La visite de la maison s’effectue comme une promenade. Cinq premières marches mènent du hall d’entrée au bureau, lequel est relié à la salle à manger via sept marches. Cette dernière est séparée du salon par la largeur de l’escalier. Elle donne aussi accès à la cuisine. Le même stratagème a été utilisé pour isoler le salon de la partie enfants, matérialisée par le couloir vitré. Ce dernier est ponctué de paliers qui desservent les différentes pièces.

L’une des particularités de la maison tient à la position de l’espace parents, localisé à l’avant de la bâtisse, dans le cube. Le contact avec l’extérieur occupe, comme partout, une place centrale. Dans la salle de bains, en lieu et place des traditionnels miroirs, c’est une vue plongeante sur la nature qui s’offre au regard, face aux lavabos.  » Nous avons essayé de faire vivre le petit bois où nous sommes, à travers toutes les pièces.  » Un pari réussi.

Architecte : Atelier d’architecture Pierre Blondel (avec la participation de Pierre Blondel, Ofer Leuy et Amaya Mansito). www.pblondel.be Découvrez l’intégralité du texte et les plans de ce reportage dans le magazine Je vais Construire de mai, en vente chez votre libraire. www.jevaisconstruire.be

STAVIE DEROC

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