Lord Halifax (à gauche sur la photo) durant une visite à Hitler dans sa résidence Berghof à Berchtesgaden.

Pourquoi, dès le départ, la politique de l' » apaisement  » était vouée à l’échec.

La Première Guerre mondiale a laissé de profondes meurtrissures. La paix n’est donc pas une option et une politique de réarmement est donc inenvisageable. Mais, d’emblée, beaucoup sous-estiment le danger  » Hitler « . L’homme est un nationaliste, mais il n’en semble pas moins  » raisonnable « , pensent-ils. Le communisme est une menace autrement plus sérieuse. C’est pourquoi, en Grande-Bretagne, on opte pour l' » apaisement « , des concessions pour préserver la paix. Erreur capitale ! La guerre aurait-elle pris une autre tournure sans cette politique d’apaisement ? Poser la question n’est pas y répondre.

En juillet 1940, l’ouvrage Guilty Men paraît sous le pseudonyme de Cato. Ce best-seller vendu à des dizaines de milliers d’exemplaires nomme les politiques accusés d’avoir opté pour l’apaisement. Quinze noms apparaissent par ordre d’importance dont, tout en haut de la liste, celui du Premier ministre britannique Neville Chamberlain. Bien que l’ouvrage, rédigé par trois journalistes, soit quelque peu bâclé, son impact est énorme et perdure par-delà la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce n’est que bien des années plus tard que cette période fera l’objet d’une vision plus nuancée. Mais la teneur générale reste que la politique de l’apaisement, qui mène en 1938 aux accords de Munich ( » Munich-la-honte « ), entache à jamais le blason des hommes politiques britanniques, hormis Winston Churchill.

« On oublie souvent par facilité que jusqu’à Munich, l’apaisement bénéficiait d’un vaste soutien en Grande-Bretagne, y compris de la part de ceux qui, ensuite, à la lumière des événements, se sont montrés les plus méprisants et les plus critiques « , affirme Ian Kershaw dans Choix fatidiques. Dix décisions qui ont changé le monde, 1940-1941.  » Il est évident que le gouvernement britannique a commis de graves erreurs d’appréciation dans ses tentatives de conciliation avec Hitler.  » Mais au cours des années 1930, la Grande-Bretagne fait face à d’autres problèmes importants qui affaiblissent le pays. L’Empire colonial britannique est menacé du Proche à l’Extrême-Orient, la crise économique n’en finit pas, l’argent fait défaut pour le réarmement et la plus grande partie des flancs gauche et droite de l’échiquier politique sont davantage favorables au désarmement.

Fin septembre 1938, le Premier ministre britannique Neville Chamberlain s'envole de Heston Aerodrome (à l'ouest de Londres) pour des
Fin septembre 1938, le Premier ministre britannique Neville Chamberlain s’envole de Heston Aerodrome (à l’ouest de Londres) pour des « pourparlers de paix » avec Hitler.

Le maintien de la paix est donc crucial pour la Grande-Bretagne accaparée par les problèmes des territoires d’outre-mer. Les Indes aspirent à l’indépendance et en Extrême-Orient, le Japon occupe la Mandchourie en 1931 et attaque Shanghai en 1932. Pour y faire face, les Anglais ont besoin de forces armées. Le pays ne peut s’engager simultanément dans différents conflits. Raison suffisante pour mener en Europe une politique d’apaisement, une position à laquelle les alliés français finiront par souscrire. La population aussi se passerait bien d’une nouvelle guerre puisque le souvenir des horreurs du dernier conflit de 14-18 demeure très vivaces. Jusqu’en 1935, même les médias sont convaincus que la Grande-Bretagne doit tendre vers le désarmement et tout faire pour maintenir la paix.

Une position attentiste

Certains Britanniques se montrent toutefois beaucoup plus critiques à l’égard d’Hitler et de sa politique. En avril 1933, Sir Horace Rumbold (1869 – 1941), ambassadeur à Berlin, écrit un remarquable rapport sur Mein Kampf. Il y souligne que les idées contenues dans l’ouvrage d’Hitler doivent être prises au sérieux, et que la politique du nouveau dirigeant allemand débouchera inévitablement sur une guerre. Le Premier ministre Ramsay McDonald (1866 – 1937) prendra connaissance du document, tout comme l’ensemble de son cabinet. Mais celui-ci adopte une position attentiste. Malheureusement, Sir Rumbold prendra bientôt sa retraite, et ses successeurs perceront beaucoup moins bien les intentions de l’Allemagne nazie. Sir Neville Henderson (1882-1942), qui occupe le poste à partir de 1937, éprouve même de la sympathie pour Hitler et son régime.

Mussolini signant les accords de Munich. A droite, Bormann et von Ribbentrop lui montrant où apposer sa signature.
Mussolini signant les accords de Munich. A droite, Bormann et von Ribbentrop lui montrant où apposer sa signature.

Une visite, à Berlin en mars 1935, du ministre britannique des Affaires étrangères Sir John Simon (1873 – 1954) et d’Anthony Eden (1897 – 1977), Lord Privy Seal (ministre sans portefeuille) provoquera une onde de choc en Grande-Bretagne. Hitler prétend alors que  » dans les airs, l’Allemagne est à présent aussi forte que la Grande-Bretagne « . Cette affirmation est une pure invention mais son impact sera énorme. La presse est tout à coup favorable à l’armement, et la politique écarte les partisans du désarmement. Parmi eux, le peu compétent secrétaire d’Etat de l’Air Lord Londonderry (voir encadré), favorable pourtant au renforcement de l’armement, qui est remplacé par Sir Philip Cunliffe-Lister (1884 – 1972), plus efficace. L’armée a déjà prouvé par le passé combien la négligence et le manque d’investissement étaient dommageables. L’état-major met en garde contre le fossé qui se creuse avec les forces allemandes, en particulier dans les airs. Mais le réarmement coûte et l’appliquer mènera forcement à une augmentation et des impôts et du coût de la vie. La majorité estime toujours qu’une diplomatie bien menée avec l’Allemagne permettra de gagner du temps.

Entre-temps en France

Cette vision a également cours en France. En 1936, le Front populaire de gauche, qui rassemble socialistes, communistes et radicaux sous la direction de Léon Blum (1872 – 1950), remporte une victoire électorale éclatante. La France se dote pour la première fois d’un Premier ministre socialiste en la personne de Léon Blum. Au départ, l’euphorie est grande et le gouvernement réalise d’emblée une série de réformes sociales. Mais bientôt, il devra faire face à un chapelet de problèmes. Blum est contraint de dévaluer le franc, l’inflation est galopante, le Front populaire perd progressivement le soutien de la population. En juin 1937, le Premier ministre démissionne et est remplacé par le radical-socialiste Camille Chautemps (1885 – 1963), qui mettra fin aux réformes sociales. La tension monte. En mars 1938, Léon Blum revient en politique mais à présent, la menace du Reich s’est encore accrue. Vingt-six jours à peine après son investiture, le gouvernement tombe. La gauche conservatrice prend les rênes en main sous la direction du Premier ministre Edouard Daladier (1884 – 1970). Comme les Britanniques, ce gouvernement est favorable à l’apaisement car la France connaît une situation financière extrêmement précaire qui risque de se dégrader plus encore en cas de réarmement. Le budget de la Défense pour 1938 est même allégé. Côté français également, le point faible de l’armée se situe dans les forces aériennes. Le commandant en chef prévoit au début de 1938 qu’en cas de guerre, les forces aériennes françaises seront anéanties en quelques jours.

L'accord de Munich signé par Hitler et Chamberlain.
L’accord de Munich signé par Hitler et Chamberlain.

En mai 1937, Neville Chamberlain (1869 – 1940) succède à Stanley Baldwin (1867 – 1947) à la tête du gouvernement britannique.  » Il hérite d’une politique étrangère marquée principalement par la confusion, l’incertitude et la passivité, une politique qui avait dû être adaptée à la faiblesse de l’armée britannique « , souligne Ian Kershaw.  » Cela signifie qu’il procéda activement à l’adaptation (ou appeasement) aux intérêts allemands. […] Comme beaucoup d’autres, Chamberlain estimait qu’Hitler n’était pas plus qu’un partisan un peu extrême de revendications territoriales, pas totalement injustifiées, en Europe centrale et orientale. […] Si nous accédons au souhait nationaliste des Allemands, nous pouvons éviter une guerre « , pensait-il.

En novembre 1937, Lord Halifax, Edward Frederick Lindley Wood (1881 – 1951), qui deviendra en février 1938 le ministre britannique des Affaires étrangères, se rend en Allemagne dans l’espoir de trouver avec Hitler un accord sur l’Europe centrale. Il rencontre le dictateur à Berchtesgaden et suggère de  » ne pas considérer les frontières fixées à Versailles comme immuables « . Lorsqu’à son retour, il fait rapport au cabinet britannique, Halifax l’assure qu’Hitler n’a pas l’intention d’entreprendre des  » aventures immédiates « . Chamberlain est satisfait du résultat. Lorsque les Français demandent si, en cas d’agression, la Tchécoslovaquie peut compter sur l’aide des Britanniques, Chamberlain se montre réservé et souligne qu’il s’agit d’un pays  » avec lequel nous n’avons guère de points communs « . La France réalise alors que sa propre politique étrangère est subordonnée à celle de la Grande-Bretagne.

La Tchécoslovaquie abandonnée à son sort

Le 13 mars 1938, les troupes allemandes envahissent l’Autriche. C’est l’ Anschluss. En Occident, personne ne proteste. La Tchécoslovaquie est plus importante mais ne bénéficie pas d’un soutien plus grand. Les alliés que sont la France et l’Union soviétique soit ne sont pas à même d’offrir une aide militaire, soit n’ont pas l’intention de le faire. Et la Grande-Bretagne préfère attendre la suite des événements. Bref, la Tchécoslovaquie est abandonnée à son sort.  » La brutalité allemande, la puissance tchèque et la faiblesse franco-britannique sont autant d’éléments qui interviendront dans la tragédie qui précipitera l’Europe dans une nouvelle guerre « , écrit Ian Kershaw dans L’Europe en enfer. 1914-1949.

Caricature d'Alois Derso et Emery Kelen (1939). Chamberlain et Hitler se donnent un coup de pied dans le tibia.
Caricature d’Alois Derso et Emery Kelen (1939). Chamberlain et Hitler se donnent un coup de pied dans le tibia.

Chamberlain est convaincu qu’Hitler ne souhaite qu’annexer à l’Allemagne la région des Sudètes en Tchécoslovaquie, où vivent de nombreux Allemands. En septembre 1938, il rencontre Hitler à deux reprises, et ces contacts le poussent à l’optimisme. Il croit à un accord par lequel la Tchécoslovaquie céderait la région des Sudètes à l’Allemagne et par lequel Hitler s’engagerait à ne pas recourir à la force. Or, il sous-estime nettement le dictateur allemand, comme il s’en rendra compte plus tard. La Grande-Bretagne et la France mettent la Tchécoslovaquie sous pression pour qu’elle accède aux exigences d’Hitler. Elle finira par céder, de mauvaise grâce, le 21 septembre. Lorsqu’Hitler menace d’utiliser la force malgré tout, les Britanniques et les Français réagissent, piqués au vif. Pour Halifax, la coupe est pleine. La France et la Grande-Bretagne commencent à mobiliser des troupes, la guerre paraît inévitable. Mais à l’initiative de Mussolini, l’Allemagne, l’Italie, la France et la Grande-Bretagne signent les accords de Munich le 30 septembre. La Tchécoslovaquie, qui n’est pas invitée à la conférence de Munich, se montre très déçue et amère.

La population britannique réserve ensuite un accueil triomphal à Chamberlain et Daladier. Sûr de lui, Chamberlain agite l’accord signé et s’écrie  » Peace for our time  » (la paix pour notre temps). Il ne tardera pas à se rendre compte qu’il a sous-estimé Hitler. A posteriori, le Premier ministre affirmera qu’il n’avait pas le choix, que son pays n’était pas prêt pour la guerre. Si la signature des accords de Munich a donné aux armées britannique et française le temps d’accélérer leur réarmement, elle l’a aussi permis à l’Allemagne, qui est encore mieux préparée pour entamer les hostilités. Reste à savoir si une autre tournure aurait été possible en 1938. Winston Churchill, fortement opposé à la politique d’apaisement, plaide cette année-là pour la formation d’une grande alliance avec l’Union soviétique et l’Europe de l’Est, contre Hitler. Il affirmera plus tard qu’une guerre n’aurait pas été nécessaire si on avait opté pour la dissuasion plutôt que pour l’apaisement. Mais l’aversion profonde pour le communisme et l’Union soviétique empêchait une telle alliance.

Après la signature des Accords : (de gauche à droite) Chamberlain, Daladier, Hitler, Mussolini et le ministre italien des Affaires étrangères, Galeazzo Ciano.
Après la signature des Accords : (de gauche à droite) Chamberlain, Daladier, Hitler, Mussolini et le ministre italien des Affaires étrangères, Galeazzo Ciano.

 » Un enchaînement malheureux d’erreurs d’appréciation « 

Après Munich, Hitler n’est pas satisfait. C’est qu’il entend annexer l’ensemble de la Tchécoslovaquie et que  » ce Chamberlain a gâché son entrée à Prague « . Il finit par passer à l’action en mars 1939 et envahit le pays tout entier. Les dirigeants occidentaux ouvrent enfin les yeux. La politique d’apaisement est morte. La guerre est inévitable. Les Polonais ont la garantie d’une aide militaire britannique en cas d’attaque allemande. Au cours de l’été 1939, les événements se succéderont rapidement. Chamberlain et Halifax consentent enfin, et de mauvaise grâce, à conclure une alliance avec l’Union soviétique. Mais une fois de plus, Hitler les prend de vitesse. Le 23 août, il conclut un pacte de non-agression avec Staline. Une semaine plus tard, le 1er septembre, l’armée allemande entre en Pologne. Il faudra encore deux jours avant que la Grande-Bretagne et la France ne déclarent la guerre à l’Allemagne.

 » Tout ce pour quoi j’ai travaillé, tout ce que j’ai espéré, tout ce en quoi j’ai cru durant ma carrière politique s’est effondré « , déclare Chamberlain à la Chambre des communes.  » Mais en dépit de toutes les bonnes intentions, la politique d’apaisement était, comme Churchill l’a formulé, « un enchaînement malheureux d’erreurs d’appréciation par des hommes capables et de bonne volonté, toute une série de jalons sur le chemin de la catastrophe » « , écrit Kershaw.  » L’éducation, l’expérience et l’entraînement politique n’ont pas pu préparer les partisans de l’apaisement à l’arrivée d’un gangster sur la scène politique internationale. Ils n’étaient tout simplement pas de taille à affronter Hitler.  » Tout le monde réalise avec appréhension que la guerre est inévitable. Mais personne n’imagine l’enfer qui se prépare. Le 10 mai 1940, l’armée allemande traverse la Belgique comme un taureau enragé et le 20 mai, elle atteint la côte française.

Lord Londonderry, l’homme qui a ses entrées dans l’Allemagne nazie

On sait peu que dans les années 1930, Hitler et son régime bénéficient de la sympathie d’une partie de l’establishment britannique. L’un des représentants les plus notables de cette attitude douteuse est Lord Londonderry, qui entretient de bonnes relations avec von Ribbentrop et Göring.

Charles Vane-Tempest-Stewart ou, en bref, Lord Londonderry (1878 – 1949) appartient à l’une des familles aristocratiques les plus fortunées de Grande-Bretagne et est un descendant de Lord Castlereagh (1769 – 1822), le ministre des Affaires étrangères qui avait participé aux négociations du congrès de Vienne en 1815. Lord Londonderry est l’archétype de l’aristocrate britannique élevé à la fin du xixe siècle, pour qui le roi, la nation et l’empire sont des notions sacrées. L’Empire britannique est alors au sommet de sa puissance. L’homme est ambitieux et entend laisser sa trace dans l’histoire. Il veut être aussi important que son ancêtre, Lord Castlereagh. Son épouse, la flamboyante Lady Londonderry, joue un rôle important dans cette ambition. Elle estime que son époux doit devenir au moins ministre des Affaires étrangères ou vice-roi des Indes. Le problème, c’est qu’il n’a pas la carrure requise.

Comme sa femme, Lord Londonderry admire dès le début le national-socialisme allemand parce que les nazis ont rétabli l’ordre. Jusqu’en 1938, il estime qu' » ils doivent accepter les aspects négatifs du nazisme au nom de l’intérêt supérieur, à savoir l’amitié avec l’Allemagne « .  » Il ignore même les preuves de plus en plus nombreuses des terribles exactions commises envers les Juifs « , écrit Ian Kershaw dans son livre Making Friends with Hitler.

Londonderry n’est pas le seul à prôner un resserrement des liens avec l’Allemagne. D’autres membres de l’aristocratie britannique, comme le duc de Westminster, partagent cet avis. Même certains organes de presse sont ouvertement favorables au régime nazi. C’est le cas du Daily Mail dont le propriétaire, Lord Rothermere, rendra même visite à Hitler en 1934.

L’humiliation ultime

Lord Londonderry, en tant que politicien conservateur, dispose d’un vaste réseau. Lors de fêtes luxueuses qu’il organise dans son hôtel particulier de Londres, il accueille régulièrement des membres de la famille royale ainsi que tout l’establishment politique. Il appelle tous les politiciens par leur prénom, et Winston Churchill est l’un de ses cousins. En 1931, il devient « secrétaire d’Etat de l’Air ». Il est favorable à des négociations de paix avec l’Allemagne, mais en partant d’un renforcement de l’armement britannique alors qu’à ce moment-là, l’option du désarmement est privilégiée, y compris au sein du gouvernement. Sur ce point, il diffère fondamentalement du Premier ministre Chamberlain qui considère les accords de Munich comme une concession nécessaire faite depuis une position de faiblesse. En tant que secrétaire d’Etat de l’Air, il n’obtiendra pas grand-chose, notamment en raison de l’opposition virulente à sa proposition de réarmement. Lorsque le gouvernement britannique réalise finalement qu’un renforcement de l’armée de l’air est inévitable, la politique de Londonderry est de plus en plus critiquée. Il sera limogé en 1935, ce qui constitue pour cet homme de noblesse l’humiliation ultime.

Selon lui, le gouvernement est composé d’une bande d’idiots. Il entame dès lors de son propre chef des pourparlers avec Hermann Göring, Joachim von Ribbentrop et Hitler. Mais ces initiatives auront peu d’effet. Les rapports qu’il adresse aux membres du gouvernement seront tout simplement ignorés. Sa réputation prendra un coup fatal lorsqu’il entretiendra dans la seconde moitié des années 1930 des relations amicales avec des chefs nazis tels que von Ribbentrop, qu’il invite sur son domaine pour une partie de chasse. Göring reçoit Londonderry et sa femme à Berlin avec maints égards. Lorsque les Allemands se rendent compte qu’il n’a pratiquement plus d’influence à Londres, ils le laisseront tomber. Jamais il ne reconnaîtra ses torts. Il mourra en 1949 dans la solitude et la pauvreté.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire