Pour quels investisseurs ?

De 7 à 77 ans, pour les néophytes et les vieux routiers, les prudents et les audacieux, les riches et les moins riches, les actifs et les passifs, il n’y a pas de contre-indication

Les sicav ne sont pas un produit miracle, mais elles ont assez d’atouts pour séduire toute la gamme des épargnants. Et cela pratiquement dès le premier sou que l’on met de côté. Effectivement, il ne faut pas être Crésus pour s’y intéresser. Certes, tous les conseillers financiers vous le diront, l’effort d’épargne doit commencer par l’alimentation du carnet de dépôt. Mais point trop n’en faut.

Une fois atteint le cap des 300 000 ou des 500 000 francs (en fonction de la composition de la famille), on peut résolument mettre le cap sur l’univers des sicav. Et cela pratiquement jusqu’à l’infini. En tout cas, au-delà de la dizaine de millions. La preuve : un nombre croissant de banques, de sociétés de Bourse et de gestionnaires de fortune conseillent la gestion  » sicavisée  » des patrimoines financiers jusqu’à 20 millions. C’est dire que le risque d’overdose est minime.

Bien sûr, au début, on se contentera des formules les plus simples, à savoir les sicav mixtes, investies dans une proportion variable en actions et en obligations. Toutes les grandes banques en proposent. Selon son tempérament, son âge et son horizon de placement, on les choisira avec un profil tantôt dynamique, tantôt équilibré, tantôt défensif. Un jeune couple, qui investit à (très) long terme, optera plutôt pour des fonds faisant la part belle aux actions (les sicav  » dynamiques « ). A quelques encablures de la retraite, on se tournera de préférence vers les mixtes investies majoritairement en obligations.

En commençant votre portefeuille de sicav, ne négligez pas les fonds d’épargne-pension. Ce sont des sicav mixtes, plutôt de type dynamique, mais qui, grâce à la réduction d’impôt à laquelle elles donnent droit (jusqu’à 9 200 francs par personne et par an), dégagent une rentabilité réelle supérieure. Limitez cependant vos achats à 23 000 francs par an.

Après quelques années, une fois le cap du million de francs atteint, on peut envisager une diversification plus poussée du portefeuille. Cela dépend de l’intérêt de l’épargnant pour la chose financière et du temps qu’il est prêt à consacrer à la gestion de son portefeuille. Celui qui se tient régulièrement au courant de la conjoncture boursière et financière pourra par exemple étoffer ses mixtes avec des sicav d’actions ou d’obligations pures investies dans telle ou telle zone monétaire, dans tel ou tel secteur d’activités. En veillant bien à respecter les grands équilibres et à prendre régulièrement votre bénéfice. Ce qui n’implique pas nécessairement de revendre le fonds lorsque l’objectif de gain est atteint. Tout en restant dans la même sicav, on peut, à moindres frais, passer d’un compartiment à l’autre. Ceux qui, il y a un ans, ont converti leurs  » télécoms  » au profit des  » financières  » ont ainsi pu échapper à la débâcle.

Si vous ne vous sentez pas assez expérimenté pour décider vous-mêmes de ces arbitrages, appuyez-vous sur les recommandations publiées (dans des brochures ou sur Internet) par les grandes banques. Dans l’ensemble et sur le moyen ou le long terme, elles sont tout à fait fiables. Nous publions ci-contre trois exemples de portefeuilles de sicav correspondant aux trois attitudes classiques, résultant de la synthèse des dernières propositions de quatre grandes banques et de Fonds & sicav (Test-Achats). Sur cette base-là, vous devriez honorablement tirer votre épingle du jeu. Si l’effort vous paraît au-delà de vos forces, ne perdez pas de vue qu’il est possible de confier à un spécialiste la gestion de votre portefeuille de sicav dans le cadre d’une gestion discrétionnaire ou d’une gestion conseil.

M.Ct.

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