Se lever, partir travailler, revenir dans le noir : une contrainte qu'on pourrait atténuer. © PAUL-HENRI VERLOOY/BELGAIMAGE

Pour l’heure d’hiver

Il ne faut pas oublier que l’heure d’été (instaurée à la suite du choc pétrolier) est une heure avancée artificiellement par rapport à l’heure d’hiver, qui était auparavant l’heure normale utilisée tout au long de l’année, elle-même heure déjà historiquement avancée. En effet, la Belgique, avec l’Espagne, la France, les Pays-Bas et le Luxembourg, ont leur heure légale alignée sur celle du fuseau allemand (depuis la Seconde Guerre mondiale ), alors qu’en fait, tous ces pays font géographiquement partie du fuseau de Greenwich, soit l’heure anglaise ! On voit dès lors que s’aligner de façon permanente sur l’ heure d’été, c’est engendrer un décalage cumulé d’une avance de deux heures sur l’heure solaire, conduisant à la situation déséquilibrée suivante : sur la base d’un lever quotidien vers 7 heures du matin, c’est pendant environ 6,5 longs mois qu’actifs, écoliers et travailleurs, devront se lever, vivre encore dans le noir de la nuit, alors que le choix judicieux de l’heure d’hiver limiterait à seulement 4,4 mois le réveil nocturne ! Plaçant de fait l’activité humaine journalière plus en harmonie dans la plage de clarté du jour.

S’aligner de façon permanente sur l’heure d’été, c’est engendrer un décalage cumulé d’une avance de deux heures sur l’heure solaire.

Les gens favorables au choix de l’heure d’été sont-ils sensibilisés à cet aspect pratique et important des choses ? Ou sont-ils peut-être seulement soucieux du gain de clarté d’avant-soirée, au détriment de l’autre aspect ? Car, dès lors, bonjour les troubles du sommeil et problèmes de fatigue plus nombreux, les dépressions saisonnières accrues, avec, dit-on aussi, certains risques supplémentaires de maladies cardiovasculaires. Un enjeu aux conséquences pratiques non négligeables, dus à cette guéguerre de l’heure, dont on aurait très bien pu se passer, mais qu’une intempestive et inutile initiative européenne est venue tout compliquer en laissant le libre choix de l’heure aux Etats et citoyens. […] Le seul vrai et bon choix possible, plein de bon sens et d’intelligence, est, sans hésitation, celui de l’heure hivernale.

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