Pour bien chercher sur Internet

Incontournable lorsqu’il s’agit de parcourir le Net, le moteur de recherche ne dévoile ses potentialités qu’aux internautes chevronnés. Petits conseils pratiques pour éviter de revenir bredouille de la pêche aux infos

Créé en 1998 par deux étudiants de l’université Stanford (Californie), Google, et ses deux milliards d’adresses référencées, s’est très rapidement distingué des moteurs de recherche de première génération. A l’inverse de ses aînés qui se basent uniquement sur les mots-clés, le nouveau venu se tourne vers le « PageRank » pour explorer le Web. Le système fonctionne à partir d’une équation portant sur 500 millions de variables. Il effectue une mesure objective de l’importance des pages Web (en tenant compte notamment du nombre de liens qui pointent vers un site) afin de toujours garantir l’affichage en tête de liste des résultats les plus pertinents. Correctement utilisée , cette technologie se révèle redoutablement efficace.

Imaginons un pari qui porte sur une réplique de Benoît Poelvoorde dans le film C’est arrivé près de chez vous. Dans la scène du restaurant, au moment de commander les boissons, le serveur se permet une objection sur le choix du vin. Vexé, que dit Ben, « Tu ne te permets juste rien du tout, tu vas d’abord me soigner cette mauvaise peau » ou « Tu ne te permets rien du tout, tu vas d’abord… » ? Alors, la réplique, avec ou sans « juste » ?

Direction www.google.fr pour une première tentative de réponse. Après l’encodage du nom de poelvoorde (nul besoin d’utiliser une majuscule, Google n’en tient pas compte) dans le champ de requête, le moteur renvoie 6 010 résultats. Coup de chance, le site officiel de l’acteur se trouve en première position. Cinq minutes de navigation sur l’adresse officielle et l’on finit par trouver la réplique. Pour le même prix, on aurait pu faire appel au bouton « J’ai de la chance » qui affiche directement (et uniquement) la première page Web renvoyée par Google.

Deuxième tentative avec les mots poelvoorde réplique. Inutile de préciser l’opérateur and (et, en français) entre les deux mots, Google l’inclut automatiquement. Inutile, également, d’utiliser des chaînes de caractères dont la valeur sémantique est trop faible (LES répliques, AVEC répliques, etc.). Inintéressants pour la requête, ces caractères ne font que ralentir le processus de recherche. Cette fois-ci, le résultat comporte 352 occurrences, dont la première vous dirige vers un petit florilège des répliques perpétrées par le fantasque Poelvoorde. Malheureux hasard, il ne s’agit que des dialogues des sketchs de Mr Manatane.

Face à ce piètre rendement, la prochaine requête portera directement sur le début de la repartie. La chaîne tu ne te permets, encodée dans le moteur retrouve 12 000 liens totalement étrangers au film. C’est normal: la recherche a porté sur l’ensemble des pages qui contiennent ces mots sans tenir compte de leur position dans l’expression. Pour remédier à cet inconvénient et pratiquer une recherche sur la totalité de l’expression, et non pas sur les mots qui la composent, on utilisera les guillemets.Ainsi, « tu ne te permets » donne de très bons résultats. Sur 50 adresses, plus de la moitié portent sur la réplique recherchée. Les internautes responsables de ces 25 sites donnent malheureusement des versions différentes de cette réplique. Certains l’écrivent avec « juste », d’autres sans. Pour trancher définitivement la question, pourquoi ne pas faire appel à un extrait sonore? Retour dans Google et encodage de « tu ne te permets » extrait sonore. Bingo ! Une seule adresse permet d’accéder à une page rassemblant une vingtaine de fichiers sonores au format Windows Media Audio. Après écoute, plus de doute, c’est bien un « Tu ne te permets juste rien du tout… » qui rabaisse l’infortuné garçon de salle.

Après le son, et pour continuer dans le multimédia, on peut utiliser la nouvelle solution de recherche d’images de Google (inaugurée en juillet 2001) pour dénicher quelques clichés du film. Sur la page d’accueil du moteur de recherche, juste au-dessus du champ de saisie où l’on encode les mots-clés, il suffit de sélectionner l’onglet « images » pour entamer la chasse aux illustrations. Ainsi, en encodant poelvoorde dans ce module images qui fonctionne sur le même principe que celui de la recherche textuelle, on déniche 93 photos de l’acteur. Puissant, le moteur autorise des recherches plus pointues. A titre d’exemple, une requête portant sur les mots « pomme verte », ne donnera pas le même résultat qu’une interrogation sur les mots « pomme rouge ». D’un côté, vous aurez des granny smith et de l’autre des Red Delicious. Dernier petit détail: tous les moteurs de recherche possèdent une rubrique « aide ». Prendre cinq minutes pour la consulter, c’est s’épargner de nombreuses heures de recherches stériles.

Infos: http://ww.google.fr/intl/fr/help.html

V.G.

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