Point de vue

Posée en pleine nature, en bordure du parc de la Mehaigne et de la Burdinale (plateau hesbignon), cette maison compacte se compose de deux volumes. L’ossature bois abrite toutes les pièces de vie où d’immenses baies vitrées donnent l’impression aux occupants de vivre dehors en toute saison.

Le terrain offre une vue plongeante sur la région vallonnée. Alors, pour répondre au défi de la déclivité du terrain, l’architecte est venu poser le volume en bois sur des pilotis. Cette élévation offre de magnifiques vues en surplomb depuis l’intérieur ; de la rue, la maison est à peine visible. L’élément que l’on ne peut manquer de remarquer, en revanche, c’est le chêne majestueux en contrebas du terrain : il fait littéralement partie de la maison.

Bardage à claire-voie

En accord avec les maîtres d’ouvrage, l’architecte a opté pour un fin bardage vertical à claire-voie.  » Ce bardage en cèdre évoque une palissade, qui se fond particulièrement bien dans le décor naturel « , souligne l’architecte. Par souci d’esthétique et d’uniformité, le même lattage a été appliqué devant les fenêtres de la chambre à coucher du couple et de la salle de bains attenante. Une option qui protège les occupants des regards indiscrets et qui installe une ambiance intimiste dans les deux pièces…tout en les baignant d’une belle lumière.

A l’arrière, la maison s’ouvre tout entière sur la nature. Les immenses baies vitrées donnent la sensation de vivre dehors en toute saison. L’apport de lumière est renforcé par le blanc des murs. Lorsque le mercure grimpe à l’extérieur, l’arbre du jardin apporte un peu d’ombre et de fraîcheur à l’intérieur, même s’il est toujours possible de descendre les stores (logés dans des niches invisibles).

Terrasses abritées

Telle une coursive, une longue terrasse longe une grande partie de la façade sud. Totalement intégrée dans le volume en bois, elle bénéficie d’une  » casquette  » protectrice grâce au décrochement de la façade. Au centre, elle s’élargit pour former une sorte de petit patio. Toujours sur la façade sud, devant la baie vitrée de la cuisine, un espace plus vaste permet de manger à l’extérieur sans être gêné par le soleil. Ici aussi, la table et les chaises sont protégées par un  » toit  » créé par un décrochage entre les deux volumes.

Réalisation : Crahay & Jamaigne architectes – www.crahayjamaigne.com

Quelle séparation entre vos pièces ?

Historiquement, l’adaptabilité des lieux a trouvé une belle réponse dans la notion de plan libre, si chère à Le Corbusier, Mies van der Rohe et aux autres architectes pionniers du modernisme. Cette notion prônait l’utilisation systématique de poutres et colonnes en périphérie du bâtiment rendant les murs intérieurs inutiles et laissant toute liberté aux cloisonnements légers. Ces derniers permettent de repenser les plans dans le temps en fonction des circonstances de la vie. De monter, démonter, remonter au gré de l’occupation des lieux. Une redistribution de l’espace désormais dans l’air du temps, à laquelle répondent largement les fabricants avec une offre abondante de cloisons légères, faciles à (dé)monter.

Le choix d’une cloison de séparation se détermine par le type et le niveau de protection exigés entre les pièces. Protection visuelle : ce que je fais derrière la cloison peut-il se voir, s’apercevoir ou s’entrevoir ? Protection acoustique : ce que je fais derrière la cloison peut-il s’entendre ? Protection contre les nuisances : sons, odeurs, humidité, polluants… Protection contre les transferts de chaleur entre une pièce chauffée et une pièce non chauffée. L’aspect psychologique n’est pas non plus à négliger : le sentiment de sécurité ou le nécessaire besoin d’intimité.

La réponse à ces questions vous permettra d’opter pour une cloison légère démontable, une cloison mobile de type porte coulissante, voire une cloison amovible que vous déplacerez au gré de vos envies.