Au meurtrier de son père, Jean-Marie Bigard, interrogé par Stéphane Jacquot, a accordé un pardon " absolument et résolument gratuit ". © Jacques Benaroch/isopix

Plaidoyer pour la justice réparatrice

 » Orphelin, j’ai été accueilli après le décès de mes parents dans une famille dont la mère a été assassinée.  » Il y a des circonstances de la vie qui forgent les destins. La résilience de Stéphane Jacquot, engagé en politique française aux côtés de Nicolas Sarkozy, Alain Juppé puis Emmanuel Macron, a pris la forme d’un combat pour améliorer l’aide aux victimes et réformer les prisons. Son dernier livre, Pardonner l’irréparable (Salvator, 168 p.), aborde les moyens d’y parvenir avec un accent particulier mis sur la justice réparatrice,  » processus par lequel les parties concernées par une infraction donnée décident en commun de la manière de réagir aux conséquences de l’infraction « . L’intérêt pour cette pratique lui a notamment été inspirée par la démarche de Jean-Paul et Marie-Cécile Chenu qui écrivirent une lettre aux trois meurtriers de leur fils homosexuel après leur condamnation. L’un d’entre eux s’engagea dans un dialogue utile aux deux parties. Stéphane Jacquot balise les conditions de réussite de la justice réparatrice, quasi ignorée en France : une condamnation prononcée, l’accord des autorités judiciaires, un début de regret exprimé par l’auteur des faits… Pour l’auteur, pareille démarche a au moins deux vertus :  » La justice répare tout à la fois la souffrance de la victime et les imperfections d’un système qui peine à prévenir la récidive.  » Même s’il s’inscrit dans un contexte différent de celui de la Belgique, Pardonner l’irréparable ouvre un champ de réflexion précieux face aux nombreux défis de la justice.

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