Place à une Région centrale

Michel Lesne, professeur ordinaire honoraire de l’UCL, Bruxelles, par courriel

Pour renforcer le pourcentage de néerlandophones dans la région  » centrale « , pour tenir compte en bonne démocratie des souhaits légitimes des francophones habitant très majoritairement plusieurs des 6  » communes à facilités  » et enfin, pour saisir une opportunité exceptionnelle de par l’attrait du multiculturalisme apporté par les nombreux  » allochtones  » travaillant à ou pour Bruxelles et résidant à proximité, je propose les lignes de conduite politiques suivantes :

1. La Région centrale de la Belgique (Région brabançonne ?) […] comporterait désormais, outre les 19 communes de Bruxelles-capitale, les communes les plus importantes de l’arrondissement de BHV qui justifient d’un lien socio-économico-géographique avec ces 19 communes, et ce compris les 6 communes  » à facilités « , mais aussi Halle, Vilvoorde, Hoeilaart, Overijse, Tervuren, Zaventem, Grimbergen, Machelen, Meise, Asse, Merchtem, Dilbeek, Sint-Pieters-Leeuw, Beersel… à l’exclusion de certaines communes plus petites et plus périphériques comme par exemple Zemst, Londerzeel, Bever, Affligem, Herne, Roosdaal, Liedekerke, Opwijk, Kampenhout, Gooik, Galmaarden… dont l’homogénéité linguistique et le caractère plus rural les rattachent plus naturellement à la Région flamande. En outre, des communes de l’actuelle Région wallonne telles que Waterloo, Lasne, Braine-l’Alleud et La Hulpe, cités-dortoirs, fortement tournées vers l’activité économique de Bruxelles, devraient aussi être incorporées dans cette  » région centrale « .

2. Il faudrait simultanément se pencher sur une rationalisation de la gestion interne de cette Région centrale en vue de faire des économies dans sa coûteuse gestion actuelle, par exemple en ré-étudiant les séparations administratives actuelles entre certaines communes de l’entité  » Région centrale  » visant à diminuer le nombre de communes et à en fusionner d’autres. Ainsi, les parties internes au ring des communes de Zaventem, Sint-Stevens-Woluwe, Kraainem et Wezembeek pourraient utilement passer sous l’administration d’Evere et de Woluwe-Saint-Pierre ou Saint-Lambert selon leur situation de proximité géographique, tandis que les parties externes au ring pourraient fusionner en une seule entité communale (Zaventem-Wezembeek ?). Il doit en aller de même pour les  » 19 communes  » actuelles dont le nombre pourrait se réduire au profit d’une rationalisation et d’une économie de gestion communale.

3. Au niveau fédéral, une rationalisation pourrait aussi intervenir, par exemple en supprimant des provinces : celles du Brabant wallon, et du Brabant flamand devenues inutiles, que les provinces de Hainaut et de Namur d’une part, et de Flandre orientale ou d’Anvers, d’autre part, pourraient reprendre dans leur administration provinciale.

4. Au niveau des Régions, il conviendrait de rétablir un parallélisme dans le lieu géographique de décisions politiques. En suivant en cela le choix des autorités politiques de la Région flamande qui sont restées à Bruxelles, les pouvoirs législatif et exécutif wallons reviennent s’installer à Bruxelles après un  » intermède  » namurois : ceci pourrait procurer l’avantage de la proximité géographique avec les autres pouvoirs fédéraux, régionaux et communautaires de la Belgique fédérale et ainsi faciliter les rencontres. […]

Michel Lesne, professeur ordinaire honoraire de l’UCL, Bruxelles, par courriel

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