En vingt ans, les effectifs étudiants ont progressé de 36 %. © LAURIE DIEFFEMBACQ/BELGAIMAGE

Pauvres unifs

Un définancement jamais vu ailleurs. En vingt ans, les effectifs étudiants ont progressé de 36 % ; les sommes reçues par étudiant aux institutions ont été rabotées de 15 % (et de 22,3 % pour les seules universités). Vincent Blondel, recteur de l’UCLouvain :  » Il y a vingt ans, nous avions un siège d’auditoire pour un étudiant. Aujourd’hui, c’est deux sièges pour trois étudiants.  » Comment ne pas sacrifier la qualité ? Comment rester attractif face à la concurrence ? Selon les recteurs, il faut 300 millions d’euros, répartis sur deux législatures – celle-ci et la suivante. Ils ne cessent de le dire, de tirer des sonnettes d’alarme. Seront-ils un jour entendus ? Valérie Glatigny (MR), ministre de l’Enseignement supérieur, mentionne d’autres pistes. Lesquelles ? On reste dans le flou. C’est un peu de tout : réformer le décret Paysage qui devrait engendrer des économies ; rééquilibrer la popote interne, sachant que l’enseignement obligatoire représente 57 % des dépenses pour 16 % aux universités et hautes écoles ; relever le minerval des étudiants européens non résidents… Tout cela démontre, comme le déclare Yvon Englert, recteur de l’ULB,  » qu’il n’y a toujours pas de prise de conscience qu’on est en train de laisser couler les universités ! « .

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