Pas pour Dutroux

Je suis d’accord qu’en démocratie il est nécessaire qu’un débat existe sur la perpétuité (voir Le Vif/L’Express du 15 février). Mais pas pour Dutroux et ses semblables. Ce n’est pas penser qu’il existe des sous-hommes. C’est penser qu’il existe des psychopathes qui n’auront jamais conscience de la souffrance qu’ils infligent. C’est penser que ces hommes ou ces femmes, sans aucun remords, ne peuvent être libérés, ce sont vraiment des monstres. Avez-vous pensé que des victimes et parents de victimes étaient vivants et en souffrance ?

Je suis médecin généraliste, écolo, sensible à la philosophie bouddhiste. Donc pas adepte de Francken et de son copain Michel. J’ai vu au cours de mes consultations la douleur de ces hommes et de ces femmes victimes de ces abuseurs sexuels. Ils n’auront aucune réparation et vivront pour la plupart avec cette souffrance cachée qu’ils transmettront sans doute à leur descendance. Pour cela, et cela seulement, on peut remercier Dutroux. Une parole a été libérée. […] Il y a beaucoup plus de victimes à aider que de psychopathes. […]

Je pense que, par ce type d’article, vous êtes indirectement en train de donner des arguments à ceux qui veulent rétablir la peine de mort. Ce ne sera jamais mon choix. […]

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