partis francophones

>ÉCOLO : IL Y A URGENCE

En 2005 déjà, les verts avaient déposé une proposition de loi fixant des critères de régularisation. Dans l’opposition au niveau fédéral, Ecolo vient de redéposer un texte.  » Si le gouvernement ne fait pas son boulot, les parlementaires doivent prendre le relais, déplore la députée Zoé Genot. Et il est temps d’agir, car les règles ne sont plus comprises par personne, ni par les avocats ni par les fonctionnaires de l’Office des étrangers.  » Avec son partenaire Groen !, Ecolo défend des critères clairs et objectifs. Pour l’ancrage local, le critère principal doit être celui de la durée, et non celui du travail.  » C’est facile à vérifier, à l’aide d’un document daté comme une facture d’hôpital par exemple, et cela ne créera forcément pas d’appel d’air « , soutient Zoé Genot qui, le 4 mars, a encore interpellé le Premier ministre sur l’avancement du dossier.

>PS : AU-DELà DE LA PEUR

Pour les socialistes, en interprétant à sa manière l’accord gouvernemental, Annemie Turtelboom est la principale responsable du blocage de la circulaire.  » Il faut cesser de brandir la régularisation comme un spectre, avertit Karine Lalieux qui suit le dossier depuis des années. La campagne massive de 2001 n’a pas provoqué le séisme que certains annonçaient.  » Lors des négociations de mars 2008, les socialistes francophones ont fait peser la régularisation lourdement dans la balance. Ils ont obtenu que celle-ci soit examinée sur la base de l’ancrage social durable, prévoyant que l’intégration des candidats soit appréciée par une autorité locale. Evidemment, en Wallonie, de nombreuses communes – les grandes villes en tête – sont dominées par une majorité PS.

>CDH : S’EN TENIR à L’ACCORD

Lors des négociations fédérales, les sociaux-chrétiens avaient d’abord failli céder sur le volet de l’immigration économique défendu par les libéraux pour finalement suivre le PS sur des critères plus larges pour la régularisation des sans-papiers.  » La position du parti, c’est l’accord du 18 mars, assène Clotilde Nyssens. Le texte est clair.  » Pour le reste, le CDH soutient, comme Ecolo et le PS, la mise en place d’une commission indépendante qui examinera, au cas par cas, les demandes de régularisations, un peu comme en 2001.  » Sinon, il faudra décider de la manière dont le ministère de la Politique de migration mettra en £uvre les critères « , souligne la députée, qui regrette que le dossier n’ait pas trouvé une issue favorable quand c’était plus simple, au printemps dernier.

>MR : IMMIGRATION ÉCONOMIQUE

Voilà le maître mot des libéraux.  » La majorité des migrants ne viennent pas chez nous pour des raisons politiques mais économiques, constate Jacqueline Galant. Plutôt que de continuer à prôner la fermeture de nos frontières à l’immigration économique, admettons une fois pour toutes que celle-ci est bien réelle et qu’il s’agit de la canaliser au mieux. Si on y arrive, il n’y aura plus de raison de régulariser massivement comme on s’apprête à le faire à nouveau, sans le dire ouvertement.  » Pour le reste, même s’il a signé l’accord de 2008 (du bout des doigts), le MR ne s’immisce pas trop dans les discussions sur les critères de régularisation. Les bleus considèrent que le système actuellement en vigueur fonctionne. Peu impliqués, ils soutiennent grosso modo les positions de l’Open VLD.

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