T.C. Boyle. © BELGAIMAGE

Paradis perdus

Croquant l’entourage de Timothy Leary, universitaire gourou qui popularisa le LSD dans les années 1960, T.C. Boyle signe un portait de groupe acide.

Cambridge, 1962. Fitz et Joanie sont conviés à une  » séance  » dans le cadre de l’étude d’un médicament destiné à une utilisation clinique, le Projet Psilocybine de Harvard… On prête au LSD des propriétés psychoactives à même de faire tomber les défenses du patient comme un château de cartes. Pénétrant le premier cercle de Tim Leary, légende vivante et fer de lance de la psychologie, le couple entrouvre les portes de la perception au travers de visions intenses et d’expé- riences extracorporelles – mais aussi en baisant beaucoup. Bientôt, la vie en communauté les entraîne dans des fêtes perpétuelles où, entre dry martinis et port de lunettes noires,  » ils vivraient ensemble une utopie tout droit sortie d’un roman de Huxley. En faisant progresser la recherche par-dessus le marché.  »

Voir la lumière, par T.C. Boyle, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Bernard Turle, Grasset, 496 p.
Voir la lumière, par T.C. Boyle, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Bernard Turle, Grasset, 496 p.

T.C. Boyle déploie de vertigineuses montagnes russes : un trip entre Harvard, le Mexique et puis un manoir décrépi près de New York. Suivant Timothy Leary, gourou de la contre-culture qui popularisa le LSD dans les années 1960, au son du Kind of Blue de Miles Davis puis des raggas infinis de Ravi Shankar, c’est la libération des instincts qui tourne court et entame son irrémédiable chute. Vol au-dessus d’un nid de cocus, humour terminal, tout le monde descend. Drôle, féroce et instructif, le roman du LSD.  » Un conseil, dit Tim. Laissez-vous faire. « 

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire