« On rentre en ville(s) »

De l’avis général, on note un ralentissement de la croissance des prix. Beaucoup d’offres, des biens qui restent plus longtemps sur le marché : l’occasion d’en profiter.

Du nord au sud de la province, les centres urbains attirent à nouveau. A l’achat, à Liège même, si le prix des appartements anciens se tasse, la demande de petits appartements de deux chambres, voire trois, reste forte. Il en va de même dans le domaine des maisons mitoyennes, au détriment des maisons quatre façades. Le prix moyen des petites maisons jointives n’a que légèrement crû, de l’ordre de 1 à 1,5 % :  » Cette augmentation du prix moyen revient à une diminution du prix en valeur relative compte tenu de l’importante inflation constatée en 2008. En valeur relative, cela correspond à une diminution de l’ordre de 4 à 5 % « , estiment les notaires liégeois. En moyenne, le prix d’une maison mitoyenne standard atteint les 119 943 euros, ce qui correspond à une augmentation moyenne du prix de 1,63 % à fin 2008. Quant aux immeubles dits  » moyens « , leur prix continue d’augmenter mais de manière modérée.

 » Dans tous les cas, ajoute Stéphane Bertholomé, agent immobilier liégeois, les acquéreurs potentiels se montrent plus professionnels ; ils agissent moins en amateurs. En plus de la transaction, ils exigent un suivi et certains services. « 

Notaire en région hutoise, Me Renaud Grégoire confirme la tendance actuelle tout en annonçant une baisse des prix pour 2009 :  » On assiste à l’écrasement des prix des appartements neufs haut de gamme et des maisons quatre façades ; ces dernières ont vu leur prix de vente diminuer de 7,25 % en 2008. La tendance que l’on voyait poindre en 2007 se confirme : le prix de vente d’une villa ne suffit généralement pas à payer le prix d’acquisition d’un appartement, frais compris. Le prix d’achat d’un appartement neuf constitué de deux chambres est souvent sensiblement plus élevé que le prix de vente d’une maison quatre façades de confort moyen. « 

Très clairement, ce sont les villes qui sont concernées par ce segment du marché immobilier principautaire. Après la Cité ardente, Verviers attire également. Ici, c’est le foisonnement de zones d’activités économiques accueillant les PME et se positionnant donc comme un gisement d’emplois qui force la décision et le redéploiement du commerce intra-urbain.

Waremme, au c£ur d’une vaste zone rurale, a réellement la cote. A la croisée des chemins entre Bruxelles, Liège et le Limbourg, la petite ville hesbignonne séduit. Les édiles locaux et les promoteurs ne s’y sont pas trompés : en peu de temps, les appartements et maisons mitoyennes y ont poussé comme des champignons dans un environnement qui reste (encore) aéré et agréable.

Dans une moindre proportion, le raisonnement est identique à Hannut, qui jouxte également la frontière linguistique et est forte d’un réseau d’enseignement qui intéresse les jeunes ménages.

Centre urbain en rénovation, la ville de Herve, au c£ur du plateau éponyme bocager, est bien située sur l’axe Liège- Aix-la-Chapelle (autoroute E 40) et retient l’attention par ses divers projets immobiliers. Ce sont là des arguments qui plaisent.

Toujours plus à l’est, on trouve désormais à Malmedy des ensembles rénovés qui proposent des appartements dont le prix d’achat ne cesse de croître. La conservation d’hôtels de maître en son centre donne à cette ville un caractère agréable de ville de province.

Enfin, Spa. La prestigieuse ville d’eaux, qui garde son cadre historique, reste le site privilégié de biens de prestige appartenant à des familles implantées depuis plusieurs générations, comme à Balmoral par exemple.

P. d. M.

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