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OEufs contaminés : l’Afsca dans la tourmente

Ce fut un scandale sanitaire sans précédent. En 1999, la crise de la dioxine coûtait leur poste à deux ministres, Marcel Colla (SP.A, Santé) et Karel Pinxten (CD&V, Agriculture). Conséquence, révélée dix ans après : 20 000 cas de cancer supplémentaires. C’est à la suite de cette crise que l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) a été créée. Et cet été, c’est elle qui se retrouve dans la tourmente. En cause : une contamination d’oeufs par du fipronil, un poison caché dans un produit soi-disant miracle pour lutter contre le pou rouge. L’Afsca est pointée du doigt pour sa lenteur à communiquer : elle était informée du risque depuis le 2 juin dernier, après un contrôle de routine, mais n’en a informé le ministre que le 23 juillet. L’Allemagne s’indigne ; l’Europe mène l’enquête. Et politiquement, on a pris l’affaire au sérieux, avec l’audition au Parlement, le 9 août, des ministres concernés, Maggie De Block (Open VLD, Santé) et Denis Ducarme (MR, Agriculture). Sur le plan sanitaire, on serait toutefois loin de la crise de la dioxine. Les taux relevés resteraient sous les normes européennes et ne constitueraient pas une menace pour la santé. Mais une partie des consommateurs s’est détournée de la filière traditionnelle pour privilégier le bio. Et le prix national de référence de l’oeuf a augmenté de 6,25 %.

O. M.

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