Charles Culot donne à nouveau la parole aux agriculteurs. © OLIVIER LAVAL

Nourrir l’humanité – acte 2

La question des changements individuels à initier d’urgence face au réchauffement climatique se pose aussi, voire surtout, dans notre assiette. Que mange-t-on? Comment nos aliments sont-ils produits, transformés, transportés? Alors que l’agriculture serait responsable d’au moins un quart de la production des gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, le comédien Charles Culot donne à nouveau la parole aux agriculteurs, quasiment dix ans après la création de la pièce Nourrir l’humanité c’est un métier. Car en une décennie, bien des choses ont changé. Si de nombreux problèmes demeurent, d’autres options à l’agriculture intensive se profilent et s’imposent de plus en plus comme de vraies solutions, même si elles ne sont pas encore assez soutenues économiquement, politiquement.

Exemple parfait de théâtre documentaire, Nourrir l’humanité – acte 2 livre, par l’intermédiaire des comédiens, le point de vue, les préoccupations et les espoirs d’hommes et de femmes directement concernés. On y croise notamment les parents de Charles Culot, producteurs de fromage de brebis en Ardenne, Benoît Biteau, paysan agronome en Poitou-Charentes et député européen, qui a changé de voie « du jour au lendemain », tournant le dos aux techniques d’exploitation de son propre père forcé de se rendre compte que « pendant cinquante ans, il s’est peut-être trompé », ou encore une ancienne professeure d’éducation physique reconvertie en éleveuse de chèvres.

Secouant, dense en informations, pertinent et drôle, ce deuxième volet de Nourrir l’humanité est le pivot de tout un festival, Nourrir Bruxelles, « premier festival de la transition alimentaire en région bruxelloise », qui propose, jusqu’au 16 octobre, une série d’activités, entre ateliers, visites, débats et rencontres.

Au Théâtre Le Public, à Bruxelles, jusqu’au 30 octobre.

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