Les images de la cathédrale ravagée par les flammes ont fait le tour de la planète. © MICHAEL BUNEL/BELGAIMAGE

Notre-Dame, la mondialisation des émotions

Le soir du 15 avril, un gigantesque incendie dévore la cathédrale Notre-Dame de Paris. La France et le monde entier regardent en direct le spectacle des flammes consumant ce monument historique, construit au xiie siècle. Un spectacle infernal qui aura déclenché une émotion planétaire, où chacun se sera approprié la plus française des cathédrales. Ainsi, tous les dirigeants européens, italiens, allemands, grecs, belges ou portugais, évoquent une culture européenne, une identité européenne, celle-là même qui semble si difficile à élaborer et à définir.

Que regardaient-ils tous s’effondrer ce soir-là ? Emblème universel de l’histoire et de la culture française, témoin du sacre de Napoléon Ier, des affres de la Révolution ou des obsèques de François Mitterrand, c’est un pan du monde qui disparaissait sous leurs yeux, résonnant étrangement avec les théories de la collapsologie dans l’air du temps. Notre-Dame en feu comme une énième image de la fin du monde, un 11-Septembre patrimonial. Un sentiment qui a pourtant vite disparu. Notre-Dame est une survivante, déjà morte et ressuscitée plusieurs fois. Et après le choc, il était question de reconstruction, de projets d’avenir, de polémiques sur les dons de quelques grandes fortunes françaises. Le naturel est revenu. Au grand galop.

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