Les zones de basse émission, zones d'obsolecence programmée ? © THIERRY ROGE/belgaimage

Non à l’obsolescence programmée légale

Les autorités, promptes à dénoncer – en paroles surtout – l’obsolescence programmée de produits orchestrée par certaines grandes entreprises, créent -paradoxe suprême – leur propre obsolescence programmée légale. Ainsi, la Région de Bruxelles-Capitale décrète-t-elle que tel véhicule – une Citroën Berlingo de février 2008 ou sa petite soeur, la First d’avril 2010, ne pourra plus circuler dans la LEZ ( » low emission zone « ) qui s’étend sur tout son territoire, après le 31 décembre 2021, sauf à payer une amende de 350 euros quatre fois par an. On prévoit donc pour ce type de véhicules diesel, pourtant en parfait ordre de marche, une obsolescence programmée légale à 10 ans et 8 mois dans un cas, et de 12 ans et 10 mois dans l’autre. Justification : cela sauvera des vies par diminution de la pollution de l’air. Très bien. Sauf que….

Sauf que les deux propriétaires qui ne roulaient qu’environ 6 000 kilomètres par an vont racheter chacun un véhicule neuf. Véhicule qui, par sa simple propre production, entraîne une importante émission carbone. Alors que si les propriétaires n’étaient pas obligés de changer, on aurait dans chaque cas produit un véhicule en moins, donc moins de pollution. […] D’autre part, les véhicules interdits demain de circulation par cette nouvelle loi à Bruxelles seront vendus à vil prix en occasion, et continueront à polluer en Wallonie ou sur les circuits d’exportation, notamment en Afrique. Où est l’intérêt pour la planète ?

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