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Nicolas Hulot au bout de ses contradictions

Partir ou conserver son poste de ministre ? Parfois, le dilemme l’empêchait de dormir, confiait-il début août. Nicolas Hulot a fini par claquer la porte. Sans prévenir ses  » patrons « , le président Emmanuel Macron et le Premier ministre Edouard Philippe. Le ministre français de la Transition écologique et solidaire a annoncé sa démission, le mardi 28 août, au micro de France Inter, surprenant ses propres collaborateurs. Au sein du gouvernement, il se sentait, avoue-t-il,  » tout seul à la manoeuvre  » sur les enjeux environnementaux. Impuissant à imposer ses convictions écologistes, l’ancien présentateur de télé a connu, en quatorze mois, déconvenues et révélations déstabilisantes. Il a égrené lui-même la liste de ses échecs : son incapacité à réduire l’utilisation des pesticides, à enrayer l’érosion de la biodiversité… L’une des plus grosses couleuvres qu’il a dû avaler : l’annonce par lui-même de l’abandon de l’échéance de 2025 pour la réduction à 50 % de la part du nucléaire dans le  » mix  » électrique français. Autre défaite : son éviction de la tenue et du suivi des Etats généraux de l’alimentation, à l’automne 2017. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase ? Lors d’une réunion à l’Elysée consacrée à la réforme de la chasse, il a découvert la présence non prévue d’un lobbyiste de la chasse et des armes, tandis qu’Emmanuel Macron arbitrait en faveur d’une réduction substantielle du prix du permis de chasse.

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