Mise au verre

Dans le cadre de travaux de transformation, les annexes de cette maison de maître bruxelloise ont fait place à une extension ouverte et totalement vitrée. L’intervention a permis d’amener la lumière au coeur du bâtiment et de rétablir le contact avec le jardin.

Les propriétaires ont acheté cette maison schaerbeekoise il y a une dizaine d’années. Bien que proche de la place Madou et du quartier européen, l’endroit est particulièrement paisible. Les principaux atouts de cette habitation urbaine étaient sa surface habitable et le grand jardin sans vis-à-vis. Par contre, les anciens occupants avaient ajouté tellement d’appentis et de remises au bâtiment que, depuis la salle à manger, le jardin était pratiquement invisible. En outre, l’utilisation de l’espace était loin d’être optimale, et les matériaux utilisés n’avaient plus rien de contemporain. Rétablir le contact avec le jardin et apporter suffisamment de lumière dans la maison, constituait donc le point de départ des travaux de transformation.

La façade arrière comme écran

L’un des principaux choix à faire concernait une éventuelle extension.  » Si nous avions gardé les limites originelles, il aurait fallu concevoir une cuisine en L, et nous aurions eu nettement moins d’espace de rangement. En outre, cela se serait fait au détriment de la luminosité « , déclare le maître d’ouvrage. Il a donc été décidé d’agrandir la maison d’un mètre et demi, et de prévoir une nouvelle façade arrière.  » En général, les façades arrière se composent d’une grande baie vitrée coulissante, mais je n’en voulais pas ici, précise l’architecte Stefan Van Moll. Je souhaitais créer une sorte d’écran grâce aux divisions du châssis, pour garantir une certaine intimité malgré l’ouverture. Comme la structure verticale est interrompue par une fenêtre et une porte, la façade présente aujourd’hui un mélange intéressant d’ouvertures et de fermetures. Il s’en dégage plus de rythme, selon moi, qu’avec de grands pans de verre.  »

 » C’était aussi une question de budget, explique le propriétaire. Avec leur hauteur importante de 4,5 mètres, les fenêtres étaient assez chères. En choisissant de compartimenter la surface vitrée, nous avons pu travailler avec une épaisseur de verre maximale sans devoir faire appel à une grue pour la livraison. Sur le plan financier, ça compte ! « 

Les bons tuyaux

Pour une bonne acoustique au sein de la maison, il convient qu’un quart de la surface des murs soit équipé de matériaux absorbants. Sur 100 mètres carrés, il faut donc 25 mètres carrés de matériaux absorbants. Dans un premier temps, vous pouvez aisément intervenir vous-même sur un certain nombre d’éléments. Privilégiez ainsi des matériaux de construction souples et poreux, tels que le bois et prévoyez une bonne isolation, constituée, par exemple, de laine minérale, entre les différents espaces de votre habitation.

Un deuxième élément sur lequel vous avez facilement prise est la décoration du séjour. Vous pouvez réaliser celle-ci de manière à limiter au maximum la réverbération du son. Des rideaux à doubles plis, des fauteuils capitonnés plutôt qu’un canapé en cuir, une bibliothèque ouverte, un épais tapis, ou encore, des plantes peuvent y contribuer.

Si le mobilier classique ne suffit pas, il existe une multitude de solutions pouvant améliorer l’acoustique. L’application d’un plafond perforé derrière lequel on pose de la laine minérale ou de la mousse de mélamine, ou encore des revêtements textiles muraux comme ceux utilisés dans les salles de cinéma constituent autant de solutions esthétiques. Les dernières évolutions en la matière les font d’ailleurs ressembler à du papier peint ou de la peinture et il existe un vaste choix d’impressions et de couleurs.

Par ailleurs, divers fabricants proposent des produits tels que des panneaux muraux acoustiques sur lesquels des images peuvent être imprimées, du papier peint ou de l’éclairage acoustiques. L’avantage de tous ces produits est qu’ils peuvent facilement être installés ultérieurement.