Vu la déclivité du terrain et le caractère encastré de la maison, l'architecte a opté pour l'aménagement d'une aire de stationnement sur le toit. © Laurent Brandajs

Mise à niveau

Encastrer la maison dans le talus pour la soustraire à la vue de la rue sur ce terrain difficile, tel fut le pari de ce projet proposant donc une façade totalement fermée et une autre généreusement ouverte sur la nature environnante.

Il fallait faire avec les contraintes du site, particulièrement abrupt et à deux pas d’une zone Natura 2000.  » Nous devions utiliser la pente pour que la maison soit discrète, explique l’architecte et propriétaire Stéphane Dortu. Nous voulions maintenir la vue sur les bois pour les passants.  » Solution : intégrer complètement la maison dans le talus de trois mètres de dénivelé.  » Pour construire, nous avons dû demander de nombreuses dérogations. Mais celles-ci ont été rapidement accordées du fait de ce projet d’intégration, précise Stéphane Dortu. J’ai aussi demandé à mon épouse de décrire ce qu’était pour elle une maison de vacances idéale, de faire une liste de mots.  » Terrasse, bois, espaces de plain-pied, lumière, piscine… Il y avait de quoi faire !

Un volume de verre rouge, posé sur la toiture-terrasse, indique aux visiteurs où se trouve l’entrée. Ce volume abrite un vestiaire et un escalier qui mène aux espaces de vie, à l’étage inférieur, au niveau du jardin. Du côté enterré, la maison se compose d’une structure traditionnelle en blocs de béton, tandis que la partie plus ouverte consiste en une ossature métallique. Il s’agit d’un plan libre. Il est donc possible de modifier l’espace à loisir, les pièces étant séparées par des cloisons légères. Le tout est habillé d’un bardage en cumaru non traité, qui contribue à l’intégration du bâtiment dans son environnement très boisé.

Circulation rationnelle

A l’intérieur, la maison – un long volume de 27 mètres sur 6 – se développe donc sur un seul niveau, accueillant espaces de vie et zone de nuit. Toutes les pièces bénéficient de la même vue et d’un accès direct vers l’extérieur. Largement vitrée, la façade arrière est rythmée par des châssis en aluminium noir pourvus de double vitrage. Le séjour, généreusement ouvert, est aussi éclairé par le puits de lumière de l’escalier, qui diffuse une lumière rosée. Un apport zénithal bien profitable, la maison étant orientée à l’est.

La zone de nuit se trouve dans le prolongement des espaces de vie. Un couloir dessert les chambres, toutes de la même largeur puisque celle-ci est conditionnée par le rythme des portiques métalliques de la structure. Ce couloir est bordé, sur la gauche, de larges placards de 90 centimètres de profondeur, dissimulant rangements, sanitaires et espaces techniques. De l’autre côté, ce sont des armoires, accessibles de part et d’autre, qui forment la séparation avec les chambres.

Les trois chambres d’enfant se suivent en enfilade. Puis vient une salle de bains, équipée d’une baignoire encastrée. Particularité : celle-ci est aussi accessible… depuis l’extérieur ! L’espace dédié aux parents se situe en bout de course et profite de toute la largeur de la maison.

Réalisation : Atelier d’architecture DSH sprl, architecte Stéphane Dortu -www.atelierdsh.beCe mois-ci dans Je vais Construire

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Anne-Catherine De Bast

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