The Deuce, série post-#MeToo, aux exemples d'empowerment féminin. © DR

#Metoo plus que jamais

Les séries adoptent une vision moins androcentrée. Le regard des téléspectateurs a, lui aussi, changé.

L’onde de choc s’est un peu apaisée, mais elle continue à faire sentir ses effets. Pour la télévision ou la plateforme de téléchargement Netflix, pas de remords : Kevin Spacey/Frank Underwood a définitivement déserté le plateau de House of Cards, écarté de la sixième et ultime saison après avoir été accusé d’agressions sexuelles. L’humoriste Louis C.K. a connu peu ou prou le même sort : son émission spéciale sur Netflix a été remise aux calendes grecques. Après avoir reconnu ses comportements plus que déplacés, il s’est mis au vert. Il en a profité pour lancer son prochain spectacle en France et y filer l’amourette avec Blanche Gardin.

Mais plus qu’à l’écran, c’est dans notre regard que les choses ont sans doute changé. Dans une Ted Conference, la critique Iris Brey décryptait le male gaze, le regard masculin sur la sexualité hétérosexuelle, qui rendait le viol acceptable en l’hypersexualisant (extrait de Game of Thrones à l’appui). Elle en appelait à une nouvelle représentation de la sexualité à l’écran qui ne soit pas uniquement androcentrée. Son voeu a-t-il été exaucé avec les deux premières saisons de The Deuce ? La nouvelle série de David Simon ( The Wire), avec Maggie Gyllenhal et James Franco en vedettes, prend comme cadre le New York seventies des prostituées et des macs, la naissance de l’industrie du porno, et met en exergue les représentations et actions misogynes des hommes sur les femmes et leur sexualité… tout en montrant des exemples puissants d’ empowerment féminin.

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