Métier : importateur de  » profils en pénurie « 

S’il y a bien une activité qui n’est pas touchée par la crise, c’est la mise au travail de profils internationaux en Belgique, niche qu’exploite le groupe Humares.  » Nous avons développé le concept d’International Distance Matching par lequel nous recrutons des profils techniques actifs dans des fonctions critiques par le biais de nos agences de recrutement internationales, explique Eric Dantinne, directeur pour les activités belges du groupe. Nous les faisons venir en Belgique pour les mettre à disposition de nos clients.  » Aujourd’hui, cette activité connaît une croissance de 15 % à 20 %, là où l’intérim fait face à une chute de plus de 25 %.

C’est ainsi que des soudeurs, des mécaniciens, des menuisiers ou des électromécaniciens se déplacent, depuis la Pologne par exemple, pour rencontrer les besoins des entreprises belges.  » Ces profils, malheureusement, on ne les trouve plus ou très difficilement en Belgique, en partie du fait que de moins en moins de jeunes choisissent de se former à ces métiers « , précise-t-il. L’activité a récemment été dopée par la décision du gouvernement de ne plus reconduire l’exigence d’un permis de travail pour les ressortissants de Pologne, de Hongrie, de République tchèque, de Slovaquie, de Slovénie, d’Estonie, de Lettonie et de Lituanie.

Le groupe Humares ne s’arrête pas aux profils techniques en pénurie. Par le biais de sa filiale XPE, il met à disposition des entreprises des profils hautement qualifiés pour les secteurs pharmaceutique et de l’ingénierie au Benelux, dont 90 % viennent aussi de l’étranger. Et via sa division Oceanwide, il fait de même pour les profils maritimes.  » Le personnel de marine ou les ingénieurs pour plates-formes de forage, par exemple, ne se trouvent plus en Belgique, ni aux Pays-Bas. Ils sont même de plus en plus difficiles à recruter à l’étranger. Or de très nombreux bateaux sont en commande ou sur le point d’être livrés et le transport par voie d’eau est actuellement très prisé… « 

A l’heure actuelle, près de 2 300 personnes provenant de l’étranger travaillent pour le groupe Humares, dont environ 200 en Belgique. Les périodes de travail vont de six mois à un an, voire davantage.  » Nous les suivons pas à pas afin qu’ils puissent s’intégrer au mieux chez nos clients et fonctionner correctement sur le marché belge du travail, conclut-il. Tous les quatre à sept mois, la personne retourne passer un à deux mois dans sa famille. Au bout du compte, environ 2 % à 3 % passent sous contrat fixe et décident alors de faire venir leurs proches en Belgique. Avec la crise, nous recevons d’ailleurs davantage de demandes de clients désireux d’amortir leur investissement en gardant la main-d’£uvre à plus long terme. « 

C. Lo

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