LES TRÉSORS CACHÉS D’ANDERLECHT

La commune recèle, dans certains quartiers, des biens anciens à la beauté insoupçonnée, et au prix… plus qu’intéressant, qui ne demandent qu’à être découverts.

 » Anderlecht a du potentiel et mériterait d’être mieux considérée, mais elle souffre d’une mauvaise réputation, énonce d’emblée le géomètre expert Alain Bellay. Cela peut changer, mais aucun signe avant-coureur ne le laisse entendre pour le moment.  »

Et de passer en revue les divers atouts de la commune : ses espaces verts ( » Anderlecht est, avec Uccle et Forest, l’une des entités les plus vertes de Bruxelles « ), son économie développée ( » outre les Abattoirs, elle possède son propre stade de foot, un shopping center et un large pôle commercial, un zoning d’entreprises, etc. « ), son accessibilité ( » elle bénéficie d’un raccordement direct avec le Ring et l’autoroute de Paris « ), ses prix abordables ( » cela fait dix à vingt ans qu’elle figure parmi les communes les moins onéreuses de la capitale « ) et ses quelques très beaux quartiers, au bâti ancien et de qualité pour autant qu’il ait été bien entretenu.  » Anderlecht est pourvue de nombre d’immeubles datant des années 1915-1930, assure le géomètre. Et même d’une poignée de joyaux Art déco et Art nouveau autour du parc Astrid.  » Sans surprise, c’est là que l’on peut rencontrer les valeurs les plus élevées de la commune.  » Il y a trente ans, les maisons de l’avenue Eugène Ysaÿe s’échangeaient au même prix que celles de l’avenue Molière « , glisse Alain Bellay. Qui n’hésite pas, par ailleurs, à comparer la place de la Vaillance à une version miniature de la Grand-Place de Bruxelles…

Des musiciens en vogue

Pour le reste, le géomètre estime qu’il n’y a pas de quartier  » qui décolle « .  » Au contraire, ajoute-t-il, les prix de la brique ont tendance à plafonner, surtout pour les maisons unifamiliales.  » Quid des appartements ? Alain Bellay pointe le quartier des Musiciens, construit dès 2013 par le promoteur suédois JM, entre la chaussée de Mons et le boulevard Théo Lambert, aux noms de clos évocateurs : Debussy, Verdi, Chopin, Vivaldi…  » Les résidences, à taille humaine et de belle facture, se monnaient à environ 2 500 euros le mètre carré, détaille-t-il. Le pari sur le développement de cette zone s’est avéré réussi : elle a son petit succès, surtout auprès des jeunes et des investisseurs.  » En attendant que les abords du canal, en cours de gestation, voire déjà de construction, arrivent sur le marché.

D’autres ensembles, certes plus anciens, sont, à l’inverse, autrement moins prisés, à l’image des complexes des années 1960,  » la belle époque Etrimo et Amelinckx « .  » On en trouve surtout dans deux quartiers : Marius Renard, entre le parc Astrid et le ring, et Aurore, entre Veeweyde et le canal. Avec ceci que le second a moins bien vieilli que le premier, mieux conçu et plus aéré. « 

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