Les traitements du cancer de la prostate

Lorsqu’un cancer de la prostate est considéré comme agressif, un traitement radical s’impose évidemment. La solution classique est la prostatectomie, au cours de laquelle la prostate est entièrement enlevée. Cette intervention s’effectue généralement par voie endoscopique, voire à l’aide d’un robot ( lire l’encadré p. 45 ).

Pour les hommes plus âgés ou de santé fragile, la radiothérapie (traitement aux rayons) est plus indiquée car elle est moins invasive. Les résultats sont comparables. Le taux de complications aussi (troubles de l’érection, incontinence et troubles rectaux). Dans certains cas, le cancer de la prostate peut être irradié  » par l’intérieur  » : pour cela, des bâtonnets radioactifs sont directement introduits dans la glande, sous anesthésie. Cette technique, appelée brachythérapie ou curiethérapie, peut être réalisée en hospitalisation de jour. Les complications sont du même ordre que celles de la chirurgie ou de la radiothérapie classiques mais, comme elles s’installent plus progressivement, le patient peu donc bénéficier de sa vie sexuelle plus longtemps. Cette technique ne convient toutefois pas dans tous les cas de cancer de prostate.

Plus récemment est arrivé le traitement HIFU ou high intensity focused ultrasound. Son principe est en grande partie emprunté à la lithotritie, employée depuis des années pour détruire les calculs rénaux. Il permet de tuer les cellules cancéreuses en les chauffant avec des ondes ultrasonores émises à haute fréquence. Mais les cancers de la prostate ne sont pas des sphères parfaites. Certaines structures des environs directs de la tumeur peuvent donc être victimes de dommages collatéraux. Ou bien, en cas d’excessive prudence, il arrive que toutes les cellules de cancer ne soient pas détruites. Ce traitement a été administré pendant les huit dernières années à environ 1 % des nouveaux cas dans 4 hôpitaux belges. Dans un tout récent rapport, le Centre fédéral d’expertise des soins de santé a estimé qu’il n’était pas prouvé que cela apporte un avantage au patient. En revanche, en cas de récidive après échec de la radiothérapie, ce traitement apporte un réel bénéfice. Il peut être répété plusieurs fois. Ses complications sont du même ordre que pour les autres traitements : l’incontinence (5 %) et l’impuissance sexuelle (60-70 %). Le coût du traitement est en partie supporté par le patient et varie d’un hôpital à l’autre (de 0 à 3000 euros). Enfin, lorsque le cancer de la prostate est plus avancé, la progression de la maladie peut être ralentie à l’aide d’une thérapie hormonale, mais celle-ci a également de nombreux effets secondaires.

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