Les Hospices vont rajeunir

 » Cour de village  » : c’est le nom du projet de restauration des Hospices de Rebecq. Toutes les énergies locales portent depuis quelques années ce gros chantier urbain à bout de bras. Il est en bonne voie, mais patience encore…

Les pieds dans l’herbe, dos au magnifique ensemble des moulins d’Arenberg, aux oreilles le doux bruit de la Senne qui coule paisiblement et face à soi, les Hospices des Vieillards. On est bien en plein centre du village de Rebecq et on comprend que les Rebecquois tiennent à ce site comme à une des prunelles de leurs yeux… mais les Hospices datant du xiiie siècle sont dans un sale état ! Abandonnés depuis plus de vingt ans et endommagés en grande partie par un incendie en 2003, les bâtiments pleurent après une restauration de grande envergure. Grâce à la ténacité des Rebecquois et de l’administration communale, ce projet est en bonne voie.

Le bourgmestre, Dimitri Legasse, n’est pas peu fier de dire que les nombreuses démarches administratives ont payé.  » Le projet est aujourd’hui entre les mains d’un bureau d’architecture qui établit l’avant-projet de la restauration. Ensemble, nous voulons remettre en valeur ce magnifique bâtiment du xiiie siècle et confirmer son caractère symbolique. Deux objectifs importants guident le projet : créer une utilisation fonctionnelle des lieux dans le respect de l’histoire du bâtiment et utiliser au mieux des techniques visant à une bonne économie d’énergie.  » Au programme : services administratifs de la commune et du CPAS et expositions ponctuelles.

Un savant décompte

Le montant total des travaux est estimé à 6 millions d’euros. Dans le cadre du financement alternatif des collectivités publiques, la Région wallonne apporte une contribution de 3,6 millions d’euros. La commune profite également des 800 000 euros versés par l’assurance, suite à l’incendie de 2003, ainsi que de 400 000 euros, toujours de la Région, pour les travaux de reconstruction et de réaménagement. Reste un gros million à trouver. Le bourgmestre est optimiste :  » Nous avons la solution de vendre des biens communaux existants ou, au pire, Rebecq fera un emprunt. « 

Les montants en jeu obligent le collège à faire un appel d’offres au niveau européen. Ce qui ne va pas raccourcir les délais. Le planning présenté par la commune amène le premier coup de pelle au second semestre 2010.  » Allez, disons septembre pour être sûr « , sourit le maïeur. Les Hospices sont également appelés le  » L  » de Coulon, un clin d’£il à la forme en  » L  » du bâtiment dont une partie a été réalisée par l’architecte provincial Emile Coulon. Ce qui signifie que le site se compose de plusieurs volumes, dont la chapelle et la grange qui feront peut-être partie d’un projet ultérieur de rénovation. Pour le plus grand bonheur des Rebecquois ; mais de ce côté-là, rien n’est encore fait.

C.W.

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