L'Ecailler du Palais Royal, à Bruxelles, s'est vu décerner une étoile. © SDP

Les déçus du Michelin 2018

Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Annus horribilis ? On peut l’écrire, même si aucun chef concerné n’osera le dire publiquement. La dernière proclamation des étoiles Michelin s’est avérée amère à l’égard de Bruxelles et de la Wallonie, qui n’ont glané que deux macarons supplémentaires au total – un à Bruxelles (L’Ecailler du Palais Royal) et un à Braine-le-Château (Bistro Racine). La capitale avait déjà eu un avant-goût de l’indigeste pilule en ne récoltant pas un seul  » BIB  » -une récompense sacrant un critère de qualité-prix. Dans la presse et les milieux autorisés, l’affaire a fait grand bruit. D’autant que la Flandre, elle, a ratissé large avec trois nouveaux doubles étoilés et une pelletée d’astres ramassés de Bruges à Tongres. Il n’en fallait pas plus pour que la polémique enfle : Bibendum aurait-il une dent contre les talents s’exprimant en français ? La rumeur a circulé. Fair-play, la plupart des toques wallonnes, Sang-Hoon Degeimbre en tête, ont incité à raison garder pour ne pas creuser la tombe d’un pays suffisamment divisé comme cela. Mais qu’en est-il en réalité ? Les observateurs avisés le pensent à l’unanimité : un complot antifrancophone n’est pas à l’ordre du jour. Reste que beaucoup d’entre eux s’interrogent à demi-mot sur la capacité des inspecteurs du Michelin, en termes d’effectifs, à couvrir l’ensemble de la Belgique…

Michel Verlinden

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