Les 10 criminels les plus recherchés…

1 Aribert Heim, 94 ans.

Ce SS autrichien, médecin-chef du camp de concentration de Mauthausen en 1941, a assassiné des centaines de déportés. Le  » Doktor Tod  » (Docteur la mort) pratiquait des expériences abominables sur ses victimes. Etabli comme gynécologue à Baden-Baden (Allemagne) après guerre, Heim a disparu en 1962, alors qu’il était sur le point d’être arrêté. Il pourrait se cacher en Argentine ou au Chili. En 2007, un ancien officier israélien a affirmé avoir participé à son exécution, en 1982. Mais plusieurs centaines de milliers d’euros sont toujours promis pour sa capture.

2 Ivan Demjanjuk, 88 ans.

D’origine ukrainienne, ce gardien de camp de concentration avait émigré aux Etats-Unis après la guerre. Accusé d’avoir torturé et tué des centaines de détenus à Treblinka (Pologne), il a été condamné à mort en 1988, en Israël, puis acquitté cinq ans plus tard, au bénéfice du doute. En 2001, de nouveaux documents ont démontré ses crimes, commis notamment aux camps de Sobibor et de Majdanek (Pologne). Déchu de la nationalité américaine, Demjanjuk est en attente d’extradition. Il pourrait être de nouveau jugé en Allemagne ou en Pologne.

3 Sandor Kepiro, 94 ans.

Ce Hongrois, qui fut capitaine de gendarmerie, est l’un des responsables du massacre de 1 200 civils, juifs, Serbes et Roms, le 23 janvier 1942, à Novi Sad (Serbie). Condamné à deux reprises en Hongrie, en 1944 et 1946, il n’a jamais purgé sa peine. Réfugié en Argentine durant près de cinquante ans, il vit à nouveau à Budapest depuis 1996. Retrouvé par le Centre Simon-Wiesenthal, Kepiro est sous le coup d’une nouvelle enquête dans son pays. La Serbie demande son extradition.

4 Milivoj Asner, 95 ans.

Ancien officier de police croate sous le régime oustachi (pronazi), il est responsable de la déportation, entre 1941 et 1942, de centaines de Serbes, juifs, Tsiganes et communistes. Il s’est réfugié en Autriche, pays dont il a acquis la nationalité. La Croatie souhaite le juger. La justice autrichienne a refusé de le livrer, en raison de sa  » sénilité « . En juin, pendant l’Euro de foot, Milivoj Asner a été reconnu alors qu’il fêtait la victoire de l’équipe croate, dans les rues de Klagenfurt, la ville où il réside. Une nouvelle expertise sur son état de santé est prévue.

5 Soeren Kam, 87 ans.

Cet officier SS danois a assassiné, en 1943, le patron d’un journal antinazi. Il est aussi accusé du vol d’un registre de population ayant permis l’arrestation et la déportation de 500 juifs danois vers le camp de Theresienstadt (actuelle République tchèque). Réfugié en Allemagne, Kam vit toujours à Kempten (Bavière). Le parquet de Munich refuse son extradition. La justice danoise a récemment ouvert une nouvelle enquête à son sujet.

6 Heinrich Boere, 86 ans.

Membre d’un escadron de la mort SS néerlandais, il a abattu trois résistants aux Pays-Bas en 1944. L’unité à laquelle il appartenait est soupçonnée d’avoir commis plusieurs dizaines de meurtres. Condamné à mort par contumace dans son pays en 1949 (peine commuée en prison à vie), il avait déjà fui en Allemagne, pays qui refuse de l’extrader. Boere a reconnu ses crimes. Il vit aujourd’hui dans une maison de retraite, à Eschweiler (Allemagne). Mais, en avril dernier, la justice allemande l’a, à son tour, inculpé pour meurtres.

7 Karoly Zentai, 87 ans.

Karoly Zentai, 87 ans. En 1944, cet officier hongrois  » traqueur  » de juifs a battu à mort Peter Balasz, un jeune homme qui ne portait pas l’étoile jaune.  » Charles  » Zentai vit aujourd’hui à Perth, en Australie, pays dont il a obtenu la nationalité. Il est réclamé par la justice hongroise depuis 2005. Selon ses avocats, son état de santé ne lui permet pas d’affronter un procès en Hongrie. La décision relève des autorités australiennes.

8 Mikhail Gorshkow, 85 ans.

Ce collaborateur estonien de la Gestapo est accusé d’avoir participé au massacre de 3 000 juifs du ghetto de Slutsk (actuelle Biélorussie), en février 1943. Réfugié aux Etats-Unis dans les années 1950, il a été déchu de la nationalité américaine en 2002. Gorshkow est redevenu citoyen estonien. Il est rentré dans son pays d’origine, où une enquête est ouverte à son sujet. Sans suite judiciaire jusqu’à présent.

9 Algimantas Dailide, 87 ans.

Officier de la police politique lituanienne durant l’occupation allemande, il a participé à l’arrestation de juifs avant de les livrer aux nazis, en sachant qu’ils seraient exécutés. Il a été expulsé des Etats-Unis vers l’Allemagne en 2003, pour avoir menti sur son passé. En 2006, Dailide a été condamné à cinq ans de prison par la justice lituanienne. Mais il a été dispensé de peine, car  » il ne représente plus une menace pour la société « . Il vit à Kirchberg, en Allemagne.

10 Harry Mannil, 88 ans.

Membre de la police politique estonienne pendant la guerre, il est accusé d’avoir arrêté des juifs et des militants communistes, qui furent livrés aux nazis et exécutés. Interdit de séjour aux Etats-Unis à partir de 1990, Mannil a fait fortune au Venezuela, où il résiderait depuis les années 1950. Collectionneur d’art, l’ancien collaborateur nazi est le mécène de fondations culturelles en Estonie et au Venezuela. La justice estonienne l’a blanchi des accusations de crime contre l’humanité.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire