29 juillet 1989, ou l'harmonie du cap géométrique voulu par Léon Wuidar.

Léon Wuidar, à perte de vue

Léon Wuidar (Liège, 1938) appartient au cénacle des hommes rivés à la cohérence. Dès 1963, ce peintre liégeois a choisi d’emprunter le chemin de l’abstraction concrète. Concret? Si ses tableaux ne sont en rien figuratifs au sens le plus étroit du terme, il faut se rappeler que « rien n’est plus concret, plus réel qu’une ligne, qu’une couleur, qu’une surface », comme l’écrivait Theo van Doesburg, fondateur et rédacteur de la revue De Stijl. Près de 60 ans plus tard, ce cap géométrique harmonieux est toujours celui de Wuidar, soit un « agencement drastique de formes, de lignes et de couleurs en aplats ».

Au fil de sa carrière, il a multiplié les renouvellements, parfois ténus, parfois manifestes (ainsi des tableaux qui révèlent-dissimulent des mots), mais toujours subtils, sans dévier d’un pouce de la ligne qui est la sienne. Après sa première exposition muséale en 2020 au Museum Haus Konstruktiv à Zurich, c’est au tour du Macs de lui consacrer une proposition monographique d’envergure, là aussi c’est inédit, dans une institution belge. Au programme, une sélection élargie de tableaux, collages et autres carnets de dessins s’échelonnant entre 1962 et aujourd’hui. Même si la reconnaissance est tardive, sous le mode nul n’est prophète dans son pays, on ne boudera pas cet événement qui souligne la « rigueur souriante d’un artiste jouant avec les lignes et les couleurs, les mots et les choses ».

Au Macs, Grand-Hornu, du 26 septembre au 30 janvier.

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