Le soutien-gorge

Comme les féministes des années 1960 qui avaient fait du soutien-gorge le symbole d’une oppression, des jeunes femmes libèrent leur poitrine des bretelles et des armatures. D’abord, pour une question de confort: ça entrave, ça fait mal. Vient, ensuite, l’acte militant. Il s’agit de s’affranchir des normes esthétiques, des diktats, de se défaire des complexes, de se réapproprier le corps. Car, ça sert à quoi, un soutif? Pour elles, à dissimuler une partie du corps hypersexualisée, qui dérange, à gommer des tétons trop visibles, à cacher des imperfections, des seins trop petits, trop gros, pas si ronds, pas assez hauts. C’est surtout depuis le premier confinement, en mars 2020, que le phénomène « no bra » (« pas de soutien-gorge ») prend de l’ampleur auprès de la jeune génération, dans la veine du « no make up » (« pas de maquillage ») et autres « no shave » (« pas de rasage ou d’épilation »). La tendance se maintient. Et les fabricants l’ont compris, en proposant du « slow bra », c’est-à-dire de plus en plus de brassières (sans armatures ni agrafes) et de triangles. Plus de coques rembourrées, d’armatures, de push-up – tous, en net recul -, mais du coton douillet, de la dentelle souple – dont les ventes explosent.

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