Le musée Domus, à La Corogne, une voile de plus de 6 000 ardoises émergeant de la pierre. © COURTESY OF HISAO SUZUKI

Le sage architecte

Arata Isozaki, ce nom ne parlera qu’aux initiés. C’est pourtant cet architecte japonais presque nonagénaire qui remporta cette année la plus prestigieuse récompense au monde en matière d’art de bâtir : le Pritzker Prize. Une décision dans la lignée de celle de 2018 qui récompensait déjà un autre sage de la discipline en la personne de l’Indien Balkrishna Doshi (92 ans). Représentant du mouvement métaboliste, qui envisageait les bâtiments comme des mégastructures basées sur les principes biologiques de croissance, le Nippon a, tout au long de sa carrière, su s’adapter au monde qui l’entourait, sortant rapidement de son île pour explorer le monde.  » Il a été l’un des premiers à construire en dehors du Japon, à une époque où la création orientale était encore fortement influencée par l’Occident « , soulignait le jury de ce prix lors de son attribution. Au total, le concepteur a signé plus d’une centaine de projets sur toute la planète, à l’instar des musées d’art de Fukuoka (1974) et Domus à La Corogne, en Galice (1995), du Palau Sant Jordi pour les JO de Barcelone (1990) ou encore du National Convention Center au Qatar (2011). Des oeuvres d’une grande diversité, l’homme revendiquant sa place au carrefour du traditionalisme asiatique et de la culture américaine. Respect.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire