L'économie de l'intelligence artificielle va accroître le travail en microtâches pour la contrôler et l'aider là ou elle est faible. © getty images

Le monde du travail à l’heure de l’intelligence artificielle

Gérald Papy
Gérald Papy Rédacteur en chef adjoint

Sous le pseudonyme de Génération Snooze,  » deux praticiens de l’intelligence artificielle  » décryptent dans Réveillons-nous ! L’intelligence artificielle, le travail et les microtâches (Odile Jacob, 208 p.) l’impact sociétal que  » la mutation du travail en microtâches au service de l’IA  » va produire.

Avec ce leitmotiv :  » Ce qui importe n’est pas de décrire un futur inéluctable, mais que nous soyons tous préparés à affronter un futur probable.  » Génération Snooze constate que le monde du travail s’apprête à suivre le chemin inverse de celui opéré par les révolutions industrielles qui avaient concentré les ouvriers en un lieu unique :  » l’économie des microtâches  » va créer  » une force de travail indépendante, flexible et atomisée « . Notre rapport au temps en sera bouleversé, diagnostiquent les auteurs. Ils en prennent pour preuve une étude de l’Organisation internationale du travail, qui constate que 68 % des travailleurs des plateformes affirment travailler le soir et 43 % la nuit. Et ils en tirent deux enseignements :  » Extension du domaine des possibles pour l’employeur, adaptation du travail à la vie privée (et non plus l’inverse) pour le travailleur « … Certes, ce guide pratique de l’employé à l’heure de l’intelligence artificielle évoque-t-il, dans son avant-dernier chapitre, les risques inhérents à cette mutation du capitalisme et de l’Etat. Mais on ne s’empêchera pas de juger que la vision de cette nouvelle organisation du travail est quelque peu idéalisée et fait peu de cas du sort de ses futures petites mains.

Le monde du travail à l'heure de l'intelligence artificielle

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