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Le kikô ou qi gong

Certaines formes de tai-chi introduisent des éléments de qi gong, un art complémentaire au tai-chi, et Richard Prospero, expert en karaté et formateur en kikô, cite un exemple frappant:  » On exécute ces mouvements en lenteur mais pour les faire très vite quand il le faut. C’est un peu comme le saut en hauteur: l’athlète prépare son explosion. Il repasse dans sa tête la séquence de mouvements qu’il va effectuer pour franchir la barre puis prend un élan très rythmé sans être rapide pour se détendre au bon moment.  »

Ces disciplines complémentaires améliorent l’utilisation des points d’appui et de la force intérieure. Richard Prospero rejoint Pierre Billiet, en d’autres termes.  » Elles activent l’ensemble du corps: si on pointe le doigt vers le soleil, c’est tout le corps qui se met en mouvement. Elles améliorent la gestion corporelle. Je dirais que mon professeur, c’est mon chat. Ses mouvements sont fluides, dénués de tensions, de blocages. Grâce à ces techniques, on va pouvoir lancer un coup de poing plus vite, en un temps au lieu de deux.  »

Richard Prospero s’est donc spécialisé dans le kikô et les chaînes musculaires GDS, un système belge, mais il accorde la priorité au squelette.  » Le corps est comme une maison. Un architecte commence par élaborer la structure d’une maison. Le kikô relie les gens à leur bassin. Celui-ci est le patron des jambes et du tronc. Quand je demande à des jeunes de toucher leurs pieds, ils se penchent, jambes tendues, sans bouger leur bassin. Le kikô est lent, il améliore la proprioception. Nous travaillons lentement mais en mouvement, en hauteur, en longueur et en profondeur. Cet aspect en particulier est très méconnu de nos jours. Les exercices se font debout et à quatre pattes, en harmonie avec tout son corps.  »

Sources: taichi-belgium.com, richard-prospero.com

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