Le contournement de Wavre devient réalité

Xavier Attout

Vingt ans que le petit monde économique l’attend avec impatience. Le contournement nord de Wavre devrait être une réalité d’ici à 2017. Le financement et le tracé sont bouclés. Reste quelques associations environnementales à rassurer.

Il y en avait 180 il y a dix ans. Il y en a 300 aujourd’hui. Et il pourrait y en avoir 100 de plus dans dix ans. Au fil des années, et malgré les longues files pour y accéder, l’attractivité du parc économique de Wavre-Nord ne se dément pas. Les entreprises font la file pour mettre la main sur une parcelle de terrain. Tout heureuses, pour la plupart, de quitter Bruxelles et sa mobilité désastreuse.

Reste que ces entreprises ne sont actuellement pas beaucoup mieux loties en Brabant wallon. Les parcs d’activités ont été conçus sans grande réflexion, causant d’indéniables problèmes de mobilité. Y accéder à vélo ou en bus relève du parcours du combattant. Le train n’y passe pas. Bref, seule la voiture est considérée comme le graal.

Poussée dans le dos par l’entreprise pharmaceutique GlaxoSmithKline Biologicals, qui emploie près de 4 000 personnes sur son site wavrien, la Ville de Wavre va enfin pouvoir réaliser son contournement nord, qu’elle espère depuis une vingtaine d’années. Une nouvelle voirie de 3,5 km dessinée à travers champs devrait permettre de sérieusement désengorger le site. Le dossier est porté par le bourgmestre Charles Michel (MR). La Région wallonne a débloqué 14 millions pour sa réalisation.

Un bémol, toutefois. L’enquête publique a récolté 1 027 courriers de réclamation. Onze associations environnementales ont décidé de retarder de quelques semaines/mois les premiers coups de pelleteuses. En cause : l’incidence sur l’environnement, qui n’a pas été analysée (lire l’encadré ci-contre). Une nouvelle étude a donc été lancée. Ses conclusions sont attendues pour l’automne, avec dans la foulée une nouvelle demande de permis déposée par l’Intercommunale du Brabant wallon (IBW), qui pilote le projet. Il ne fait toutefois aucun doute que ce contournement sera réalisé vu les enjeux économiques.

Le tracé fait passer le contournement par la zone économique de la Noire Epine, près de GlaxoSmithKline, à Wavre, pour redescendre vers Gastuche, à Grez-Doiceau, et rejoindre ensuite la Nationale 25. Initialement opposée à ce projet, la commune de Grez-Doiceau a viré de bord lors des dernières élections communales, suivant le renversement de majorité.  » Ce projet impactera très peu notre commune, lance Sybille de Coster-Bauchau (MR), bourgmestre de l’entité. Par rapport aux bénéfices économiques, il n’y a pas photo. Nous devons défendre cet aspect avant tout.  »

Xavier Attout

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