L'opération de l'extrême droite contre les migrants dans les Hautes-Alpes : c'est pour éviter ce genre de violences que Frédéric Saint Clair appelle à un sursaut conservateur. © AFP/BELGAIMAGE

Le conservatisme contre l’islamisme

Quelle attitude adopter face à la menace que fait peser l’islamisme sur les démocraties occidentales ? Conseiller en communication politique, Frédéric Saint Clair tente d’y répondre pour une partie du champ politique dans La Droite face à l’Islam (Salvator, 160 p.), avec un grand i pour distinguer le phénomène métapolitique, c’est-à-dire culturel, de son pendant strictement religieux. A son estime, l’islamisme est inoffensif politiquement parce que les partis qui s’en revendiquent – il en donne pour preuve le programme de l’Union des démocrates musulmans français, équivalent du parti Islam à Bruxelles – ne s’adressent qu’à un électorat musulman. Bien plus menaçante pour l’auteur est  » l’influence grandissante des courants métapolitiques islamiques non seulement sur le mode de vie de la diaspora mais également sur celui de l’ensemble de la nation « . Frédéric Saint Clair ne nous explique cependant pas comment la contagion des tendances culturelles fondamentalistes pourrait réussir à toucher la population non musulmane, là où un programme politique les traduisant échouerait à le faire. Fondé sur des assertions contestables (par exemple :  » Une majorité des musulmans (sont) en rupture culturelle progressive avec le mode de vie français « ), le plaidoyer de l’auteur vise à susciter au sein de la droite une réponse conservatrice, position médiane, selon lui, parce que soucieuse des libertés fondamentales en matière religieuse et soucieuse de la préservation de l’héritage porté par l’Occident, de paix civile et de réalisme. Même s’il est marqué par le contexte de la laïcité française, le propos est de nature à avoir quelque résonance en Belgique.

Le conservatisme contre l'islamisme

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