La star, c’est la montre

Apparue pour la première fois en 1999, la Twenty~4, best-seller féminin de Patek Philippe, s’apprête à fêter ses 20 ans, avec un coeur mécanique tout neuf et une nouvelle robe. Ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre…

Quand on demande à Thierry Stern, le président de la manufacture genevoise, pour quelle raison il ne fait pas appel à des  » ambassadeurs « , sa réponse est toujours la même :  » Chez nous la star, c’est le produit « . Et effectivement, c’est comme telle que la toute première Twenty~4, avec un mouvement automatique et un boîtier rond, a fait ses premiers pas dans le monde. Organisé il y a quelques semaines à Milan, dans la cour du Palazzo Serbelloni où sont situés les bureaux de Patek Philippe Italie, son lancement international s’est déroulé en deux temps.

Le premier volet a rassemblé environ 200 journalistes du monde entier ; puis la soirée suivante fut destinée à un public exclusivement féminin composé de clientes invitées par les Salons Patek Philippe de Genève, Paris et Londres, ainsi que des détaillants milanais de la marque. L’ambiance luxueuse créée sous une verrière de 500 m2 rappelait celle des défilés de la célèbre Fashion Week milanaise ; mais plutôt que les  » people « , ce sont les créations féminines de la marque qui en furent les vedettes. Celles du passé, avec une sélection de modèles historiques sortis exceptionnellement du Patek Philippe Museum de Genève, dont la première montre-bracelet suisse de l’histoire (1868) créée pour une comtesse hongroise. Et puis l’avenir, incarnée par les cinq premières déclinaisons de la Twenty~4 Automatique.

Pour accompagner ce lancement, Patek Philippe a demandé à l’agence londonienne Leagas Delaney d’imaginer une suite spécifique à sa fameuse campagne  » Générations  » qui, depuis 1996, met ses montres au coeur d’une histoire de transmission entre parents et enfants. L’élément-phare de cette nouvelle campagne est un film du photographe et cinéaste néerlandais Anton Corbijn, traçant un parallèle entre l’évolution des femmes et celle de la Twenty~4 au cours des deux dernières décennies. Dans une atmosphère proche de celle des pubs des grandes maisons de couture, s’y dessine l’image d’une trentenaire d’aujourd’hui, parfaitement à l’aise dans un monde high-tech et connecté, mais appréciant les beaux objets de valeur reflétant un savoir-faire et une tradition.

Signe des temps, cette thématique est conçue pour être déclinée sur un grand nombre de supports digitaux – page spéciale sur le site patek.com, chaîne You Tube, posts sur Instagram @patekphilippe (#twenty4automatic). Mais finalement, le mot d’ordre reste le même que celui lancé par la marque depuis longtemps :  » Fondez votre propre tradition « .

CHANGEMENT D’ÉPOQUE

Alors que la maison genevoise nous a habitué à dévoiler ses nouveautés au printemps, lors du salon Baselworld, le fait de présenter la Twenty~4 Automatique à un autre moment de l’année et au cours d’un événement spécifique, confirme que le marché féminin représente à ses yeux un axe prioritaire. Conçue en 1999 pour être sa montre féminine la plus contemporaine et la plus accessible de la marque, la première génération de Twenty~4, une montre manchette équipée d’un mouvement quartz, fut un énorme succès car elle reflétait son époque. Mais 20 ans plus tard, elle ne répondait plus suffisamment aux attentes d’un marché féminin de plus en plus tourné vers l’horlogerie mécanique.

 » Aujourd’hui, il est temps d’évoluer « , a déclaré Thierry Stern en introduisant la nouvelle ligne. Avant d’ajouter rapidement :  » Pas avec quelque chose de totalement nouveau. Pourquoi le ferais-je alors que la Twenty~4 se révélait déjà tellement étonnante. Nous avions juste besoin d’en adapter le mouvement et la taille. Au terme de 5 ans de développement, nous sommes arrivés à faire un très bon produit. Vous l’aimerez, ou vous ne l’aimerez pas. Mais, croyez-moi, en ce qui nous concerne, quand nous lançons une nouvelle montre, c’est que nous l’aimons « .

Du modèle original de 1999, la Twenty~4 Automatique conserve l’un des attraits principaux : son bracelet en métal avec de larges maillons centraux légèrement galbés, encadré de fins maillons à doubles godrons. Comme toujours chez Patek Philippe, la sobriété de la forme va de pair avec un grand raffinement au niveau des détails. On est clairement face à une vraie montre féminine, mais créée pour une génération de femmes séduites par le caractère affirmé des montres Patek… pour homme. Les cadrans reprennent en effet les chiffres arabes très lisibles, caractéristiques de la ligne Pilot ; et l’on n’a pas de mal à reconnaître, dans les aiguilles de type  » bâton  » à bout rond soulignés de revêtement luminescent, l’un des signes distinctifs de la célèbre montre Nautilus. Indiscutablement, tout cela confère à la Twenty~4 Automatique un style  » sport élégant  » d’une grande fraîcheur, pouvant s’accorder à toutes les tenues – du chic décontracté à la robe du soir.

TOTALEMENT PATEK

Mais la principale nouveauté, celle que beaucoup attendaient depuis 20 ans, se trouve évidemment à l’intérieur du boîtier. Même si le mouvement à quartz de la Twenty~4 rectangulaire reste manufacturé en interne, et que certaines de ses déclinaisons Haute Joaillerie ont déjà accueilli des mouvements mécaniques, c’est la première fois que la maison genevoise équipe, de série, un modèle de cette famille avec un calibre automatique. Il s’agit en l’occurrence du 324 SC fabriqué selon tous les critères de qualité du Poinçon Patek Philippe, et doté de belles finitions visibles à travers le fond saphir transparent du boîtier.

La nouvelle Twenty~4 Automatique est aujourd’hui proposée en 5 versions : deux en acier avec lunette sertie de diamants, deux en or rose avec lunette sertie de diamants et une en or rose avec lunette, bracelet et couronne sertis de diamants. La féminité déclarée de cette création s’exprime dans l’inspiration dans laquelle baigne son exécution. Par exemple, son mode de sertissage original, de style  » dentelle « , fait d’un double rang de diamants Top Wesselton Pur placés en quinconce pour un éclat optimal. Ou encore, les finitions très  » haute couture  » des cadrans  » soleil  » en dégradé bleu, gris, ou chocolat, ou avec un double satinage vertical et horizontal évoquant l’aspect de la soie sauvage. Soit, l’essence technique comme le  » total look  » d’une vraie Patek Philippe au féminin.