La sélection du Vif/L’Express

Dans la hotte du Père Noël, il y a aussi des ouvrages à feuilleter pour la beauté des images, la qualité des textes et le voyage proposé.

François Schuiten. L’horloger du rêve

par Thierry Bellefroid, Casterman, 400 p.

A 57 ans, après trois décennies d’aventures en images, François Schuiten s’interroge sur l’avenir de ses oeuvres. Il tient à mettre de l’ordre dans ce patrimoine qui, de son propre aveu, représente  » un poids lourd à porter « . D’où le don, de son vivant, de 80 % de ses 1 500 planches et illustrations originales à de grandes institutions. D’où, aussi, la vente aux enchères, en octobre dernier, de 30 autres dessins originaux, pour un montant de 500 000 euros ( » pour mes enfants « , confie-t-il). D’où, encore, la publication d’un volumineux ouvrage-bilan, L’horloger du rêve, qui répond à ce besoin d’inventaire. Signé Thierry Bellefroid, le livre explore la carrière polymorphe du dessinateur et scénographe, auteur d’albums qui marquent l’histoire de la BD et concepteur de décors d’expos, de musées, de stations de métro… Un guide superbement illustré qui montre à quel point les mondes de Schuiten s’interpénètrent, se répondent et procèdent d’une même et unique envie : faire rêver.

O.R.

Dictionnaire d’Histoire de Bruxelles

sous la direction de Serge Jaumain (ULB), Editions Prosopon, 896 p.

Voilà un ouvrage qui permet de s’instruire sans jamais s’ennuyer et de faire le malin en toute occasion. Non, Van Praet n’est pas qu’un pont, Mettewie ne se résume pas à un bruyant boulevard et Rouppe a d’abord été le premier bourgmestre de Bruxelles de la Belgique indépendante avant de donner son nom à la célèbre place. De la famille de Aa (seigneurs d’Anderlecht au XIe siècle) à la zwanze (l’humour gouailleur bruxellois), des Marolles au  » square des milliardaires « , d’Erasme à Guy Cudell, du bois du Laerbeek à la station Delta, ce sont plus de 4 200 notices qui parsèment ce premier dictionnaire du genre, rédigées par 80 spécialistes : historiens, géographes, sociologues, experts en littérature, bande dessinée… De quoi circuler en piéton éclairé dans la capitale.

F.J.O.

Les abeilles et la vie

par Didier Van Cauwelaert, photographies de Jean-Claude Teyssier, Michel Lafon, 160 p.

 » On a dit, convaincu par toutes ces merveilles. Qu’un peu d’âme divine habitait les abeilles.  » Il y a plus de deux mille ans, Virgile célébrait ainsi l’Apis mellifera… apparue sur Terre au crétacé. Mais aujourd’hui, ce petit insecte si précieux pour la préservation de la biodiversité est en grand danger.  » A l’heure où, pour la première fois de sa longue histoire, l’abeille est menacée de disparition par les progrès de la technologie humaine, il est plus que jamais urgent de la comprendre pour essayer de la sauver « , écrit Didier Van Cauwelaert. Dans un bel album, le Prix Goncourt 1995, grand amoureux de la nature, nous en convainc avec brio. Superbement illustré par le photographe naturaliste Jean-Claude Teyssier, son plaidoyer empreint de sensibilité nous révèle tous les secrets de la ruche et se termine par une note d’espoir. Une ode à la vie.

L.V.

Les peintures murales de Bundi

par Milo C. Beach, photos : Hilde Lauwaert et Winne Gobyn, Fonds Mercator, 252 p.

Au coeur du Rajasthan, un palais imaginé au XVIe siècle, sans cesse agrandi et remanié jusqu’au XVIIIe siècle, abandonné depuis plus de soixante ans, se meurt. Les décorations peintes qui ornent murs et plafonds s’écaillent. Quand elle le découvre, Hilde Lauwaert se donne pour mission de faire connaître le chef-d’oeuvre avant qu’il ne soit trop tard. D’où ce livre de photographies précédées par un texte d’introduction par le directeur du National Museum of Asian Art de Washington.

G.G.

Frida

par Hayden Herrera, Flammarion, 601 p.

Pour le plaisir d’un texte de 600 pages qui se lit comme un roman. Pour celui de retrouver le Mexique et son héroïne, Frida Kahlo aujourd’hui fêtée à Paris (au musée de l’Orangerie). Dans son décor, ses jours de provocation et ses autres de douleur, l’artiste, ivre de vivre, séduit toujours autant.

G.G.

Jean Dypréau. Le pointde vision

Marot, 512 p.

Le regard du critique Jean Dypréau (1917-1986) accompagne les arts dès le début des années 1950. L’ouvrage réunit tous ses écrits. Ce sont des textes amoureux de la matière et de l’intelligence des autres, curieux des nouveautés, jamais blessants, toujours profonds.

G.G.

Les Serres. Le génie architectural au service des plantes

par Lucile Alorge, Françoise-Hélène Jourda, Yves-Marie Allain et Yves Delande, photos Adrien Buchet, Actes Sud, 272 p.

L’émerveillement est au rendez-vous de ces pages qui nous présentent les vingt-cinq serres les plus prestigieuses d’Europe. Epousailles du fer et du verre, ces architectures nées au milieu du XIXe siècle n’ont cessé depuis de stimuler la créativité des architectes et ce jusqu’à nos jours. Au plaisir des yeux s’ajoute celui d’une information présentant leurs diverses fonctions, les techniques et un historique.

G.G.

Les Préraphaélites. De Rossetti à Burne-Jones

par Guillaume Morel, Ed. Place des Victoires, 280 p.

Ils puisent leur inspiration dans la mythologie, la poésie et la littérature. Mais, s’ils s’enflamment pour les héroïnes au destin tragique, les préraphaélites, rebelles dans l’âme, pointent aussi la misère et les injustices de la société victorienne. Cet ouvrage superbement illustré rend hommage à leur style si particulier, onirique et réaliste à la fois. D’une plume enlevée, Guillaume Morel, son auteur, pénètre les méandres de leur univers mystérieux, décrypte cette peinture capable d’aiguiser les sens autant que l’intelligence. Délectation assurée.

A. C.-C.

La Belgique de Magritte

par Michel Carly, Weyrich, 144 p.

Pas d’exégèse ici. L’auteur raconte l’enfance, l’adolescence puis l’homme en retrouvant, pour notre plus grand plaisir, les lieux hantés par le peintre. De Pont-à-Celles à Jette, Michel Carly retrouve des photos d’archives, photographie lui-même les rues, les maisons et les cimetières qui ont compté et dont on trouve l’écho dans les oeuvres. Un véritable guide suggérant bien des balades au pays de Magritte.

G.G.

Le voyage des mots

(De l’Orient arabe et persan vers la langue française) par Alain Rey, calligraphies de Lassaâd Métoui, Guy Tredaniel éditeur, 450 p.

Abricot, amalgame, bougie, carafe, chagrin, divan, élixir, guitare, laquais, mascarade, nuque, persienne, risque, satin, talisman, zéro… Ces seize mots-là et 250 autres bien installés dans la langue française sont nés des civilisations arabes, persanes ou turques. L’ouvrage, qu’on doit à Alain Rey (linguiste, lexicographe et rédacteur en chef depuis 50 ans des dictionnaires Le Robert), retrace le parcours, dans le temps, l’espace et les cultures, de  » ces signes lexicaux venus de l’Orient islamisé vers leurs avatars occidentaux en langue française « . Une somptueuse odyssée, rehaussée des arabesques du calligraphe tunisien Lassaâd Métoui, qui fait danser consonnes et voyelles, tout en dessinant leurs accents et sonorités, véritables parures des mots. Un long moment de grâce. Comme après la mousson, lorsque l’on contemple, allongé sur le sofa de l’alcôve, sous la coupole d’un baldaquin, châle et turban dénoués, le retour de l’azur. Avec tout autour, émanant d’une jarre écarlate, des parfums de sucre et de lilas.

Th. F.

Daumier, visions de Paris

Royal Academy of Art

et Fonds Mercator (version française), 221 p.

Il avait horreur de l’abus de parole, le  » bonhomme  » Daumier (1808-1879), com-me le surnommaient ses amis. Distant, peu raffiné, Honoré ? Baudelaire le qualifie d' » homme extraordinaire « , lui accorde une place philosophique et artistique majeure et associe ses dessins expressifs aux travaux d’Ingres et de Delacroix. D’autres admirateurs, dont Balzac, Michelet et, plus tard, Pablo Picasso, comparent son traitement robuste de la forme à celui de Michel-Ange. Sa célébrité, Daumier la doit surtout à ses lithographies qui raillent la société et la politique de son époque, celle des révolutions, des changements sociaux, du Second Empire. Mais ses peintures et sculptures, pan plus intime de sa production, sont elles aussi des joyaux, mis en exergue dans un ouvrage sorti et qui couvre toute la carrière de l’artiste. Ce livre, richement illustré, accompagne la rétrospective de l’oeuvre de Daumier qui se tient à Londres jusqu’au 26 janvier 2014.

O.R.

L’Album de la Grande Guerre

par Jean-Pierre Verney, Les Arènes, 176 p.

 » Aller dans les tranchées, aussi près que possible « , ainsi que l’écrivait Sarah Bernhardt au capitaine René Thorel, le 20 mai 1916, voilà exactement le propos de cet ensemble sur la Grande Guerre. Car, outre un petit album richement illustré, nourri par de nombreux témoignages, le coffret propose une sélection de 35 photographies saisissantes de 14-18, au coeur du conflit. Leur particularité ? Ce sont des stéréogrammes, c’est-à-dire deux clichés pour une même scène mais pris avec deux objectifs légèrement distants, d’où l’effet 3D quand on les visionne avec des lunettes fournies. Visite de Clemenceau sur un terrain d’aviation, convoi de prisonniers, distribution de soupe, séance de lessive dans une unité russe, consultation médicale, etc. : on s’y croirait. Et l’émotion n’est pas en reste…

D. P.

Hieronymus Bosch, l’oeuvre complet

par Stefan Fischer,Taschen, 300 p.

20 tableaux, 8 dessins, voilà l’opus authentifié de Jérôme Bosch. Mais quelle oeuvre ! La multitude de figures, monstres grotesques et hybrides, mérite une approche patiente et approfondie. Le texte se nourrit des récentes recherches étudiant autant l’allégorie que les proverbes, les marges des enluminures (gorgées de figures bizarres) que le folklore.

G.G.

L’art belge d’Ensor à Panamarenko

par Michael Palmer, Racine, 466 p.

Dans un langage simple, parfois imprécis, l’auteur présente les principaux créateurs, peintres essentiellement jusqu’en 1940 puis, après les derniers  » ismes « , les tendances plus récentes. Il s’agit alors de présentations monographiques associant biographie et sens des oeuvres.

G.G.

Victor Hugo. La légende des siècles

par Pierre Georgel (pour le choix des illustrations), Citadelles & Mazenod, 600 p.

 » L’aurore apparaissait. Quelle aurore : l’abîme…  » Ainsi débute ce long poème de Victor Hugo accompagné de page en page par les oeuvres choisies avec soin d’artistes comme Goya, Redon Delacroix, Ingres ou encore Turner, Rembrandt… Du premier couple à la première terreur ( » L’oeil était dans la tombe et regardait Caïn « ), de la rencontre du Christ avec le tombeau à la décadence de Rome, les siècles passent et avec eux les visions de Blake, Titien, Rodin… Mais le propos demeure, intemporel. D’où la présence d’oeuvres plus récentes de Soulages, Fontana, Sima, Newman, Kiefer.  » Je viens de lire la Légende, écrit Baudelaire (qui signe ici l’introduction). J’ai éprouvé quelque chose d’extraordinaire ; quelque chose ressemblant à la sensation du mangeur d’opium qui voit les nations, les races, les siècles entrer par le mur de sa chambre et défiler sous ses yeux.  »

G.G.

Chine photos

Collectif L’Insensé, 154 p.

Une fois par an, présenté en pleines pages (A3), L’Insensé livre un panorama de la production photographique d’un pays. Cette fois, la Chine. Dans ce territoire aux contours barbelés, la grande question paraît bien être la découverte de la singularité individuelle. De l’enfance à la vieillesse, et du rouge au noir, la révolte est bien là, lisse et implacable, mise en scène et trafiquée.

G.G.

Eloge de la folie

par Erasme, trad. du latin par Claude Blum, Diane de Selliers, 351 p.

 » Eh bien, portez-vous bien, applaudissez, vivez, buvez, très illustres initiés de la Folie de la Renaissance !  » Ce plaidoyer hédoniste se trouve dans l’un des chefs-d’oeuvre de la Renaissance, l’Eloge de la folie, qu’Erasme publia à Paris en 1511, à 40 ans. Il venait de parcourir l’Europe et avait suffisamment observé les travers de ses contemporains pour les dénoncer dans ce livre qui tient tout à la fois de la comédie de moeurs, du traité philosophique et du pamphlet drolatique. Erasme, le prince des humanistes, se moque copieusement des théologiens aveugles, souverains bornés, courtisans serviles et sophistes prisonniers des ténèbres de la superstition. Un texte universel, magnifiquement illustré par les peintres qui ont mis en scène les folies de leur temps, de Bruegel à Bosch et de Cranach à Quentin Metsys, en passant par Holbein.

A. C.

Van Eyck par le détail

par Annick Born et Maximiliaan PJ Martens, Hazan, 256 p.

Alors qu’au musée des Beaux-Arts de Gand, le public est invité à suivre de très près la restauration de L’Agneau mystique, paraît cet ouvrage qui, après une présentation synthétique du peintre et de sa technique, plonge le lecteur dans la contemplation de fragments des différentes oeuvres. Parmi les thèmes choisis, nous avons été séduits par les représentations des fleurs, des mains et des animaux.

G.G.

Eiffel par Eiffel

par Philippe Coupérie-Eiffel, Michel Lafon, 178 p.

La Tour Eiffel, bien sûr. Mais l’oeuvre de ce chercheur curieux et génial ne s’arrête pas là. L’arrière-petit-fils de Gustave Eiffel nous conte la saga d’une vie et des réalisations à New York, Manille, Constantine ou encore, Monaco. Archives (dont le fac-similé de la convention écrite à l’occasion de la construction de la tour parisienne), photos et confidences…

G.G.

Véronèse

par Alessandra Zamperini, Imprimerie nationale, 320 p.

On suit le cheminement du peintre vénitien depuis ses débuts à Vérone, en 1547. On le suit à travers ses relations, ses protecteurs mais aussi ses sources d’inspiration et ses oeuvres. L’enquête historique met aussi en lumière sa singularité au coeur d’un milieu riche en Titien et autres Tintoret. Le catalogue est précis et les comparaisons icono- graphiques subtiles. Quand on sait que Londres nous prépare une grande exposition Véronèse en 2014…

G.G.

Le livre des miracles

par Till-Holger Borchert et Joshua P. Waterman, Taschen, 560 p.

Aujourd’hui bien jalousement conservé par un collectionneur américain, ce codex paru à Augsbourg en 1550 a été découvert voici quelques années. Son contenu et surtout ses images sont saisissants. Les 169 aquarelles présentées en fac-similé ont pour objet les catastrophes naturelles et autres phénomènes célestes inquiétants. Certains relèvent du témoignage du temps. D’autres sont puisés dans les récits de la Bible ou des chroniques médiévales. Vision de fin du monde en pleine Renaissance allemande ? Explications données entre autres par Till-Holger Borchert, le conservateur du Groeningemuseum de Bruges. Un livre dont on ne se lasse pas.

G.G.

Christian Dotremont, traces de logogus

par Pieter De Reuse, CFC éditions, 184 p.

On a beaucoup écrit sur ce poète belge dont les traces de l’écrit se muèrent en logogrammes. Riche de reproductions d’oeuvres mais aussi de documents, l’ouvrage est le fruit de la passion de l’auteur. Son texte, superbe, ainsi que la mise en page (légère) ajoutent à la valeur du livre.

G.G.

Herri met de Bles

par Michel Weemans, Hazan, 320 p.

Le peintre, né à Bouvignes vers 1500 (et dont le musée des arts anciens de Namur possède plusieurs oeuvres) avait l’habitude de signer ses tableaux en peignant, minuscule parmi d’autres infinis détails, un hibou. Pour le peintre érudit qui évolue dans une ville (Anvers) parmi les plus intellectuelles du moment, il s’agit d’un véritable emblème. Que voit l’artiste-hibou que les autres ne perçoivent pas ? Une enquête passionnante.

G.G.

L’enfer, mythologie des lieux

par Hugo Lacroix, La Différence, 192 p.

Si l’enfer m’était conté. Ainsi se présente cette anthologie de fragments écrits brassant cette part fondamentale de l’imaginaire planétaire. On y retrouve tout à la fois les enfers religieux et profanes, les croyances populaires et les commentaires de poètes, de philosophes et de sociologues, le tout illustré par tous ceux qui, de la Préhistoire à nos jours, ont imagé ces lieux de l’après-vie. L’enfer, c’est aussi les autres, les génocides et peut-être aussi cette forme de  » lucidité, briquet de Lucifer, qui met le feu aux pantoufles « .

G.G.

Edvard Munch, L’oeuvre sur papier

sous la direction de Magne Bruteig et Ute Kuhlemann Falck, Fonds Mercator, 312 p.

A sa mort, en 1944, le Norvégien Edvard Munch lègue à la Ville d’Oslo 1 200 peintures mais aussi 18 000 estampes et 7 500 dessins. Le plus souvent des pièces uniques. Certaines sont restées confidentielles, d’autres sont exposées. On y découvre l’artiste qui cherche, revient, repart, multipliant les impressions d’une même estampe ou la colorant, revenant sur tel ou tel thème et, parfois, déchirant le support. Un ouvrage essentiel même s’il semble qu’à la mort du peintre, sa soeur paraît avoir détruit tout un pan de l’oeuvre aux parfums par trop sexuels.

G.G.

Rome vue à vol d’oiseau

Collectif, Hazan, 320 p.

Si nous étions un oiseau (ou alors un ange), c’est de cette manière que nous verrions Rome. Avec ses toitures et ses jardins suspendus coincés entre les palais et les églises. Rome, de l’Antiquité à nos jours. On reconnaît les grands axes, les places, on survole les jardins, les cloîtres. On s’y croit. Sauf qu’une manipulation informatique a vidé les rues. Il n’y a personne dans cette Rome historique.

G.G.

Urvater, histoire d’une collection

Danièle de Temmerman et témoignages, Stichting Kunstboek, 250 p.

Dans la collection du richissime diamantaire anversois Bertie Urvater et de sa compagne Gigi, se trouvait le meilleur du Surréalisme et des arts abstraits de l’après-guerre. L’homme avait l’oeil et l’intuition. S’il doit ses premiers achats d’art moderne à sa rencontre avec Mesens, il a tôt fait de voler de ses propres ailes. Sa collection, aujourd’hui dispersée, devient  » incontournable ». www.collection-urvater.

G.G.

Marcel Broodthaers, livre d’images

Par Bernard Marcadé et Wilfried Dichoff, Flammarion, 320 p.

Si Marie Puck, la fille de Marcel Broodthaers, signe le déroulé du livre, si Maria Gilissen (l’épouse) ouvre ses archives, ce sont deux théoriciens qui présentent l’oeuvre de ce poète devenu plasticien un jour de 1963. Au menu, les grandes questions sur l’art, ses limites, ses compromis, ses modes…. Exprimée par un artiste à la fois héritier de Magritte, Duchamp et Lacan.

G.G.

De Zéro à Z, l’abécédaire de l’inutile

par Plonk et Replonk, Hoëbeke, 96 p.

Ces deux Suisses-là ont l’art de trafiquer les anciennes cartes postales en engins de la dérision. Préfacé (avec quel brio !) par Daniel Pennac, ce nouveau recueil brasse à tous vents l’improbable et le non-sens avec le rire aux yeux et l’art du commentaire. Irrévérencieuses, ces images pointent autant l’absurde que le sérieux des militaires, des bourgeois, des paysans et des fantômes. Un super cadeau à prix doux.

G.G.

Hoysala

par Gérard Degeorge et Amina Taha- Hussein Okada, Imprimerie nationale, 200 p.

Il faut rejoindre l’Etat de Karnakata pour découvrir sur les sites de Somnâthpur, Halebîd et Belur, l’un des plus beaux ensembles sculptés d’Inde. Trois temples Hoysala que décrit Amina Taha-Hussein Okada du Musée Guimet, et qu’a photographiés Gérard Degeorge. Architecte, il sait que l’art ne vit que par la qualité de la lumière naturelle. Et c’est bien elle qu’il a convoquée pour rendre compte de ces chefs-d’oeuvre. Un régal.

G.G.

Par Guy Gilsoul, avec Thierry Fiorilli, François Janne d’Othée, Olivier Mouton, Olivier Rogeau, Annick Colonna-Césari, André Clavel et Delphine Peras.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire