Prise de température des passagers avant la montée dans le bus: au Rwanda, seul pays en orange sur la carte de l'Afrique, on n'a pas tergiversé sur les mesures. © BELGAIMAGE

La riposte « efficace » de l’Afrique

En Ouganda, une nouvelle arrestation de l’opposant Bobi Wine a déclenché des violences meurtrières le 18 novembre. Motif invoqué? Ce candidat à la présidence aurait « sans cesse violé les directives électorales sur la Covid-19 avec la tenue de rassemblements de plus de deux cents personnes ». Dans beaucoup d’Etats africains, la lutte contre le coronavirus a servi de prétexte à une reprise en main sécuritaire. Certains, comme la Guinée, ont fait passer en douce des processus électoraux, vu l’absence d’observateurs internationaux. Le virus n’a toutefois pas provoqué l’hécatombe annoncée: un peu plus de 50 000 morts étaient recensés en cette fin d’année, pour 1,2 milliard de citoyens. Sans doute les vrais chiffres ne sont pas connus. Dernier touché, le continent africain a pu préparer la riposte: couvre-feu, fermeture des frontières… Sans compter ses atouts propres, comme sa population jeune et l’habitude de gérer les urgences. Mais la chute drastique des échanges menace de semer la dévastation économique sur des sociétés souvent basées sur des stratégies de survie. Face aux révoltes qui pointent, les autorités ont parfois dû faire marche arrière, notamment sur le confinement. Enfin, la pandémie pourrait modifier la tonalité de la relation avec l’Europe, perçue comme affaiblie et porteuse de virus, et qui aura d’autres soucis que l’aide au développement.

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