Scènes d'émeute à Barcelone, près du quartier général de la police, le 18 octobre. © PAU BARRENA/BELGAIMAGE

La radicalisation catalane

Scènes d’émeute, barricades, blocage d’autoroutes, affrontements avec les forces de l’ordre catalanes, jusque dans l’aéroport de Barcelone, et près de 600 blessés, tout cela entre le 14 et le 18 octobre. Sur le réseau social Telegram, la plateforme citoyenne Tsunami Democratic a coordonné les actions de protestation. L’étincelle de ce déchaînement inédit de violence ? La condamnation, par la Cour suprême d’Espagne, le 14 octobre, de neuf indépendantistes catalans à de lourdes peines de prison pour la tentative de sécession de 2017, que le parlement de Catalogne avait votée unilatéralement (et de manière étriquée). Le président de cette région autonome, Joaquim Torra, a aussitôt rejeté ces condamnations, comme  » injustes et antidémocratiques « , et depuis la Belgique où il a fui la justice espagnole, son prédécesseur Carles Puigdemont a dénoncé une  » aberration « . Joaquim Torra a toutefois rejeté les violences, d’autant que la Catalogne reste très divisée sur la question de l’indépendance. En attendant, la radicalisation catalane contribue au regain du nationalisme espagnol, lequel s’est traduit par le succès du parti d’extrême droite Vox aux élections législatives du 10 novembre, dans une Espagne toujours plus difficile à gouverner et où s’enchaînent les scrutins.

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