La politique du yoyo

Combien de temps encore allons-nous dépendre de la politique du yoyo? Combien de temps encore à relâcher, autoriser telles catégories d’acteurs économiques puis à interdire à nouveau, reconfiner telles autres catégories, changer les heures de couvre-feu, modifier les bulles pour un week-end, privilégier les matchs de foot au détriment de la culture? Combien de temps encore à commenter incessamment, tous les jours, le moindre frétillement des taux, sourire devant un petit espoir ou, le visage grave, annoncer un nouveau début d’apocalypse? Combien de temps encore, cette sempiternelle présence étouffante de ce virus dans tous les médias? Avec la vaccination de la seule partie volontaire de la population qui ne s’achèverait au plus tôt qu’en novembre (avant qu’on ne reporte cette date, car le report de date est inhérent au jeu du yoyo), l’autorisation de voyager hors des frontières, l’incurie – et la peur – des services d’ordre à imposer et à contrôler, l’inefficacité du tracing […], les comportements inciviques qui ne cesseront de s’intensifier devant cette gestion lamentable, il est à craindre que rien ne changera si une autre politique ne se met pas en place. Quelle politique? A mon sens, il n’y en a que trois possibles pour se débarrasser de ce virus: soit un confinement de deux mois comme à Wuhan qui, s’il avait été imposé à temps par des politiques moins soucieux de se faire réélire, aurait permis d’épargner beaucoup de souffrance et d’argent, mais c’est trop tard maintenant et peu envisageable aux yeux de l’Europe, soit un déconfinement total (mais avec masque) et l’attente d’une immunité collective (favorisée par les vaccins), mais difficile à ce jour vu qu’en un an rien n’a été fait pour augmenter significativement le nombre de lits en soins intensifs, soit, enfin, une répression musclée de l’incivisme et le bouclage efficace des frontières. […]

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