A Elisabethville, en 1961 : l'ONU en question. © BELGAIMAGE

L’ONU qui demande des excuses

 » L’ONU demande à la Belgique de s’excuser auprès des Congolais.  » J’ai cru avoir un infar… En décembre 1961, j’avais 15 ans. Ma famille et moi sommes les derniers à avoir vu l’ambulance de la Croix-Rouge qui venait essayer de nous évacuer (à Elisabethville). Elle s’est dirigée vers le quartier général de l’ONU pour obtenir un laissez-passer, a pris le tournant sirène hurlante puis silence… Trois personnes volontaires qui essayaient de nous aider venaient d’être assassinées : Georges Olivet, délégué du CICR, Nicole Vroonen, ambulancière belge à la Croix-Rouge, Sijtse Smeding, ambulancier hollandais. […] L’ONU acceptera de verser une compensation aux familles des victimes, mais sans s’excuser et en niant toute responsabilité ! N’oublions pas Henri Coureaux et Jean-Jacques Vermeir, abattus le 12 décembre par des Casques bleus alors qu’ils se rendaient en ville pour chercher des vivres. Allez sur la page  » décédés de morts violentes en RDC  » : 43 Européens furent abattus par les troupes onusiennes. Mais je voudrais aussi évoquer nos voisins, une famille katangaise dont le mari travaillait à la Régie des eaux. Il avait demandé à mon père s’ils risquaient quelque chose et papa les avait rassurés : l’ONU, ce sont des soldats de la paix, ils sont là pour nous protéger « . J’ai encore des cauchemars et je revois les enfants massacrés, le père défiguré. Alors que l’ONU se permette de donner des leçons : non !

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