L’exemple des Pays-Bas

Notre ministre fédéral de la Mobilité a constaté avec candeur que le blocage de ses initiatives est dû au  » merdier institutionnel  » belge. Qui s’en étonnera ? S’il a, certes, permis à une ribambelle de créatures politiques d’être propulsées, entre autres, au rang de ministre de bac à sable, notre mille-feuilles institutionnel, invalidant et bringuebalant, non seulement est un gage d’inefficacité exemplaire, mais phagocyte en outre les ressources nécessaires pour couvrir les besoins essentiels du pays. […] Il y a, juste à côté de chez nous, un pays – les Pays-Bas – où toutes les routes sont, en toute saison, en parfait état, où chaque carrefour est sécurisé, où toutes les infrastructures publiques sont minutieusement entretenues […] ; mais aussi un pays qui offre des cellules d’enfermement à la Belgique, parce qu’il réduit le nombre de ses prisons et parce que le nombre de détenus de longue durée y est infinitésimal ; un pays où les droits des personnes handicapées sont respectés dans les faits. Enfin, un pays où il n’est pas laissé au justiciable tout le loisir de s’éteindre avant que son affaire soit jugée, parce que la justice y dispose d’un personnel suffisant et de réseaux informatiques dignes du xxie siècle. C’est, contrairement à la Belgique, un pays où la majorité des dirigeants privilégient l’intérêt général et dont la plupart des habitants sont fiers. Bref, un vrai pays, pas un merdier institutionnalisé.