Peter Goosens et Maxime Maziers, fortunes diverses au Guide Michelin. © Belgaimage

L’édition 2019 du guide Michelin ou l’amer des étoiles

Le Vif

La sortie du Guide Michelin reste attachée à un lot de spéculations sans fin. Et l’édition 2019 est pour le moins particulière.

Le chef du Hertog Jan, à Bruges, Gert De Mangeleer ayant décidé de rendre ses trois étoiles, il ne restait potentiellement qu’un trois-étoiles en Belgique, le Hof van Cleve, à Kruishoutem, avec son chef Peter Goossens. Il sera le seul à porter la veste aux trois macarons en 2019. Pourtant, les indiscrétions allaient bon train. Pour les uns, Bragard, le fournisseur officiel des vestes étoilées, avait préparé une seconde brodée de trois macarons. Le Bon Bon, de Christophe Hardiquest, était dans les starting-blocks alors que la profession voyait bien Sang Hoon Degeimbre obtenir cette consécration. Il n’en fut rien.

La chose peut se comprendre : le guide prend le temps de laisser refroidir la place encore tiède de Gert de Mangeleer. De plus, aucun des deux-étoiles de Flandre ne semble avoir aujourd’hui l’étoffe pour décrocher une étoile supplémentaire. D’un point de vue fierté nationale (justifiée en matière gastronomique), le constat reste donc amer. Il l’est tout autant au niveau des premières étoiles. Quelques chefs wallons travaillent le produit et la créativité avec un talent réel. A Bruxelles, on ne peut qu’être déçu pour Maxime Maziers. Le jeune homme avait décroché l’an dernier une étoile à L’Ecailler du palais royal, qu’il a quitté pour reprendre avec beaucoup de courage le restaurant de Jean-Pierre Bruneau. Michelin n’a aucune excuse de l’avoir oublié.

J.-P. G.

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