L'école publique est-elle la mieux à même de résister à la " contre-démocratisation scolaire " ? © Jean-Luc Flémal/belgaimage

L’école risque-t-elle une contre-démocratisation ?

Docteure en sciences de l’éducation, Laurence De Cock redoute que nous soyons entrés  » dans l’ère de la contre-démocratisation scolaire « . Son essai, Ecole (Anamosa, 96 p.), qu’elle signe dans la collection Le mot est faible, qui ambitionne de retrouver le sens des mots, est donc un plaidoyer pour  » une école publique, démocratique, émancipatrice « . Ne l’est-elle plus ?  » L’ajustement à la fois financier et politique aux directives européennes alimente la suspicion d’une école inféodée au marché « , note l’auteure. Elle en trouve l’illustration dans  » le mythe de la méritocratie  » et  » son outil de base, la notation « , dans le recours croissant aux neurosciences selon le principe du  » Quand on veut, on peut… puisque les cerveaux sont les mêmes  » ; et dans  » l’instrumentalisation néolibérale des pédagogies alternatives « . Laurence De Cock dénonce vigoureusement celles-ci, et singulièrement l’enseignement Montessori,  » une marque, une étiquette permettant à une certaine bourgeoisie de brandir son refus de se soumettre aux règles de l’école républicaine inadaptée à ses enfants « . L’enseignement public reste, d’après Laurence De Cock, le meilleur instrument pour lutter contre  » l’inégalité d’éducation « , même si sa mission relève d’un subtil équilibre, délicat à trouver.  » A trop vouloir réduire l’école à son rôle de transmission des savoirs, on obère son rôle comme espace de socialisation politique ; mais à trop surinvestir l’école comme antichambre de la société, on oublie la puissance émancipatrice des savoirs.  »

L'école risque-t-elle une contre-démocratisation ?

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