L’école au milieu du village

Ecolo a fait le choix de l’école pour lancer sa campagne électorale.  » L’école est un levier essentiel pour changer la société en profondeur.  » C’est pourquoi elle doit être replacée  » au milieu du village « .

Il faut de l’humilité, prétend Jean-Michel Javaux, coprésident d’Ecolo : les quatre grands partis ont tous tenté de réformer l’enseignement, et tous ont échoué. Les inégalités sont croissantes, le taux d’échec reste élevé. Il serait trop simple de balayer les décrets Inscription et Mixité, qui n’ont pas atteint leurs objectifs. La réponse doit être construite avec tous les acteurs de l’école. Ecolo est disponible pour participer à tout dialogue qui irait dans ce sens, sans nier aux parents le droit de rechercher le meilleur pour leurs enfants. « 

Il faut donc renforcer la solidarité entre les écoles, plus et mieux subsidier celles qui accueillent les élèves défavorisés (sans toutefois en faire des ghettos), et mettre fin au système actuel de concurrence entre réseaux, et entre niveaux.

Des expériences existent déjà. A Charleroi, un établissement du libre, l’institut Saint-Joseph, propose aux élèves de l’enseignement général des cours de sciences appliquées, qui sont donnés dans les labos et ateliers des écoles techniques provinciales.

Les bassins scolaires

Ecolo prône également un ajustement des politiques scolaires en fonction des  » bassins scolaires « , parce que la réalité de Saint-Josse n’est pas celle de Visé ou de Louvain-la-Neuve. Ces bassins scolaires jouiraient d’une certaine autonomie pour définir leurs besoins et leurs objectifs.

Exemple, encore à Charleroi. A la rentrée de 2011, le  » campus technologique  » regroupera, sur 21 000 mètres carrés, des étudiants, des enseignants, des travailleurs, de 16 à 65 ans, venus des écoles supérieures techniques, des centres de formation, des Hautes Ecoles, des universités… Un investissement de 30 millions d’euros, sur le site de l’Aéropôle qui comprend déjà plusieurs centres de recherche, le centre Technofutur Industrie et autour duquel se concentrent de nombreuses entreprises de pointe. Ce partenariat a été établi entre le monde de l’enseignement, les syndicats, Agoria (la fédération des entreprises technologiques), le Forem et la Région.

Le constat de départ : de nombreuses entreprises cherchent une main-d’£uvre qualifiée, alors que les écoles techniques sont de plus en plus délaissées, et que l’offre de formation va dans tous les sens.  » Quatorze élèves sont en fin de parcours dans les écoles de la région de Charleroi pour devenir soudeurs, alors que, chaque année, Caterpillar, à Gosselies, en engage 250 « , note Thierry Castagne, directeur général adjoint d’Agoria Wallonie.

 » Les métiers de la technologie sont les métiers de l’avenir, conclut Jean-Michel Javaux, ce sont eux qui permettront la relance durable de notre économie. « 

M.D.

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