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L’axe du mal de Donald Trump

Très attendu à la tribune de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies, une institution qu’il exècre, le président américain Donald Trump a été à la hauteur de sa réputation de bateleur de meeting électoral avec son concert habituel de slogans tranchants mais sans réelle vision stratégique. Il a ainsi défini son  » axe du mal  » sur le modèle de ce qu’avait asséné George W. Bush en janvier 2002 dans son premier discours sur l’état de l’Union après les attentats du 11-Septembre. A l’époque, fort de l’analyse de ses conseillers néoconservateurs, le président des Etats-Unis avait ciblé la Corée du Nord, l’Iran et l’Irak. Mardi, son héritier a pointé les deux premiers et y a ajouté le Venezuela. La diatribe la plus véhémente a porté sur le  » régime vicieux  » de Pyongyang que  » nous n’aurons d’autre choix que de détruire complètement  » s’il ne fléchit pas. Comme son homologue Kim Jong-un a toujours répliqué par des provocations aux avertissements de Washington, il faut s’attendre à un nouveau tir de missile ou essai nucléaire, en espérant que la tension ne dégénère pas en conflit ouvert. A propos de l’Iran, Donald Trump a parlé d’un  » régime meurtrier  » et qualifié l’accord international sur l’endiguement de son programme nucléaire, approuvé par son prédécesseur, de  » honte « . Enfin, il a fustigé la  » dictature socialiste  » du Venezuela et dénoncé la répression du gouvernement de Nicolás Maduro contre ses opposants. A l’entame de son discours, Donald Trump s’était empressé de vanter les résultats de son action sur le plan économique – que certains attribuent plus à la conjoncture mondiale qu’à ses mesures. Il a bien fait car, sur le plan diplomatique, on peine à en voir.

G. P.

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