L’affaire Trullemans

Depuis quelques jours, en Belgique, on ne parle plus que de cela. En famille, dans les journaux, sur Facebook, Twitter et ainsi de suite.  » Le  » Monsieur Météo belge a été agressé verbalement par des  » sans-doute-belges-et-certainement-issus-de-l’immigration « . Ils étaient quatre, il était seul, il a eu très peur et il a publié son avis sur Facebook. Point barre ! […] Cette diffusion rapide d’une information dont les sources ne sont pas contrôlées est-elle un bien pour notre société ? […] Ce qui compte c’est l’ampleur médiatique que ce sujet a pris en quelques jours. […] Il y a selon moi de nombreuses raisons […] La principale ne serait-elle pas l’opposition de  » communauté « . A savoir l’existence d’une  » communauté  » qui de manière trop rapide, s’est développée en gardant son identité et en refusant, pour la plupart de ses membres, toute tentative d’intégration, c’est-à-dire de  » fusion  » dans la communauté d’accueil. C’est un peu comme si on essayait de faire une mayonnaise en versant d’un seul coup toute la quantité d’huile, sans tourner le fouet : après deux heures, on aurait de l’huile, de l’oeuf, de la moutarde et du citron et ce serait tout aussi mauvais à manger que la mayonnaise eût été délicieuse avec les mêmes ingrédients. […]

Alors, désarmés devant cette situation inextricable, nos gouvernants ont essayé des tas de recettes aussi inefficaces les unes que les autres. Comme rien ne fonctionnait, ils ont changé de stratégie. Plutôt que de faire prendre la mayonnaise, ils ont pris à l’excès la défense de David contre Goliath, de la cuiller de moutarde contre le demi-litre d’huile : la moutarde pique, c’est très bien, il faut être tolérant ; l’huile fait des taches, c’est inacceptable, il faut la punir ! Et nos gouvernants-cuisiniers n’essayent même plus de tourner avec le fouet, ni même de vérifier si, tout compte fait, on ne pourrait pas empêcher de temps en temps la moutarde de piquer.

Il y a des exemples à profusion. Ainsi, le Centre pour l’égalité des chances et toutes les lois ou décrets qui sont issus de cette  » idée « . Quatre Nord-Africains (y en a marre du politiquement correct  » issus de l’immigration « , est-ce que l’on m’appelle  » issu de la révolution de 1830 « , non mais !) donc, je reprends, quatre Nord-Africains traitent un seul Belge de sale Belge, il leur conseille de retourner dans leur pays : l’égalité des chances c’est de licencier le Belge et de ne même pas essayer de trouver les quatre autres. Autre exemple, le décret enseignement : il y a sans doute moins de 10 % d’Arabes et autres Turcs en Région wallonne mais on leur réserve par priorité 22 % de places dans les écoles. Il y a à ce jour 120 élèves sans école. Cela m’étonnerait fortement qu’il y en ait un seul  » issu de… « . Vous en voulez encore, il y en a tous les jours : pour 12 enfants qui ont une maladie orpheline, il faudrait dépenser 6 millions par an : c’est NON mais chaque immigré qui a laissé 12 enfants dans son pays d’origine (ça reste à prouver, mais soit !) va encaisser 50 000 euros par an. […]

Je n’ai pas la solution miracle, loin de là, mais je suis persuadé que si on respectait intégralement et à la lettre le principe de l’égalité des chances et, surtout, l’égalité des droits, on n’arriverait pas à rattraper la mayonnaise mais peut-être que la coexistence serait plus pacifique. Celui qui travaille, qui paye ses impôts, qui respecte son voisin, qui a appris la langue de son pays d’accueil, qui élève ses enfants en leur donnant l’envie de réussir, il a les mêmes droits, quelle que soit sa communauté. Celui qui après trois générations dans le pays d’accueil ne parle pas la langue de l’instituteur de son enfant ne devrait pas se voir offrir la  » chance  » d’aller dans l’école de son choix. Si notre société était basée sur la  » chance « , cela se saurait. Que nos gouvernants réapprennent à respecter le travail, à apprécier ceux parmi nous qui les financent et arrêtent de favoriser injustement ceux qui ne participent pas à l’effort commun et tout ira beaucoup mieux.

Il n’est pas donné suite aux lettres ouvertes ou portant des adresses incomplètes. La rédaction raccourcit certaines lettres pour permettre un maximum d’opinions.

DANIEL DE MOL, MEISE, PAR COURRIEL

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