Ken Loach : cinéaste au service des plus fragiles mais aussi militant aux positions controversées sur l'antisémitisme. © JEAN-CLAUDE AZRIA/BELGAIMAGE

Ken Loach divise l’ULB et au-delà

Les insignes de docteur honoris causa décernés par l’ULB à Ken Loach pour son engagement de cinéaste au service des plus fragiles ont éclipsé les trois autres personnalités mises à l’honneur : Siegi Hirsch, fondateur de la thérapie familiale, Ahmet Insel, journaliste turc ayant reconnu le génocide des Arméniens, et l’ancienne ministre française de la Justice, Christiane Taubira. L’affaire a divisé les amis de l’université, qui a pris cette décision à l’unanimité de son conseil académique, mais aussi bien au-delà. Le prix Nobel François Englert, oncle du recteur, a signé, avec plus de 650 autres personnalités, une carte blanche intitulée  » Not in our name « , qui juge ce choix  » irrecevable  » en raison de la contribution de Ken Loach  » à la falsification de l’histoire de la Shoah à des fins de militantisme politique « . Le  » côté sombre  » du réalisateur apparaît dans une pièce de théâtre, Perdition (1987), à laquelle il continue de se référer malgré ses accents complotistes. Rejetant les accusations d’antisémitisme ou de révisionnisme, les partisans du cinéaste britannique sont montés au créneau en évoquant le conflit israélo-palestinien et l’importation du débat sur l’antisémitisme qui se déroule actuellement au sein du Parti travailliste britannique, le Labour.

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