Jean Ziegler, inlassable combattant des injustices dues au capitalisme. © Heike Lyding/belgaimage

Jean Ziegler et les raisons d’espérer

Inlassablement, Jean Ziegler, l’ancien rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, poursuit son combat pour qu’un enfant de moins de 10 ans ne meure pas de faim toutes les cinq secondes et pour qu’une molécule révolutionnaire ne se retrouve pas réservée aux seuls pays et consommateurs capables de rémunérer l’entreprise transcontinentale qui l’a mise au point. Le capitalisme destructeur reste donc sa cible privilégiée dans Les Murs les plus puissants tombent par leurs fissures (L’Aube, 94 p.), livre d’entretien avec le journaliste Denis Lafay (ainsi que dans Le Capitalisme expliqué à ma petite-fille, Seuil, 128 p., paru également récemment). La persistance des maux de  » l’ordre cannibale du monde  » n’empêche pourtant pas le sociologue suisse de saluer des évolutions sociétales.  » L’humanisation de l’homme progresse « , affirme-t-il. Il en prend pour preuves que  » la société civile voit son rayonnement grandir proportionnellement au déclin des Etats  » et que  » le pouvoir de la honte  » peut avoir, ici (voir aussi page 82), un effet bénéfique lorsqu’une grande puissance, comme la Chine, redoute de voir son image entachée par la dénonciation d’une injustice même formulée  » par un rapporteur spécial dont le pouvoir est objectivement nul « . Il n’empêche, juge l’auteur, être pauvre reste un enfer comme du temps d’Oliver Twist et de Charles Dickens. Mais  » quand l’invisibilité – de l’ennemi et de ses armes – croît (comme aujourd’hui), la violence éprouvée par les victimes augmente elle aussi « .

Jean Ziegler et les raisons d'espérer

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire