JARDIN ET DOMICILE

Les déchets organiques représentent, en poids, un tiers de nos déchets ménagers. Il est possible de les tranformer à un produit fertilisant pour le sol. C’est autant d’économisé, de surcroît, sur la facture des sacs-poubelles, dont le prix est appelé à augmenter. Une famille de 4 personnes peut produire entre 80 et 160 kilos par an de compost. Ici et là, à Bruxelles, démarrent des initiatives de compostage par quartier, sous la supervision de « maîtres composteurs ».

Infos: Comité Jean Pain, tél.: 085-23 57 62

22/Herbicides: à modérer

Au lieu de râler sur les agriculteurs-pollueurs et d’utiliser – comme eux – des herbicides, pensez préventivement aux abords de votre domicile: certains revêtements freinent la propagation des mauvaises herbes. Des tapis souterrains anti-herbes, en feutre spécial, ou des écorces de pins sont nettement plus inoffensifs pour la faune et l’eau. Complétez-les par des désherbeurs thermiques, maniables et moins onéreux. Certains herbicides sont tolérés dans la lutte écologique: le chlorate de soude pour les terrains non-cultivés, le sulfamate d’ammonium à certaines conditions, etc.

Infos: http://www.pan-uk.org/ (tél.: 02-344 10 66)

23/Moustiques, pucerons, cafards et cie

Rien qu’à Bruxelles les produits destinés à se débarrasser des insectes gênants représentent 20 tonnes de déchets par an. Une partie seulement est collectée efficacement et détruite avec précaution, en raison du danger que présentent ses emballages pour la santé humaine et l’environnement. Au lieu de bondir sur vos aérosols à la première bestiole venue, pensez « prévention ». Une plante bien soignée, bien exposée (gare aux courants d’air!) résiste mieux aux insectes et aux larves. Bannissez le dichlorvos et le DEET (diéthyloluamide) qui, malgré leur danger pour la santé, restent largement disponibles dans le commerce. Couvrez les aliments, fermez les armoires. Il existe des pièges non-toxiques à cafards, à puces, à araignées rouges, etc. Si les aérosols sont dorénavant dépourvus de CFC (les célèbres gaz « tueurs » d’ozone), ils sont aussi de gros consommateurs d’énergie lors de leur fabrication. Le contenu de certains vaporisateurs est 100% bio. Les acides oléiques sont innoffensifs.

Infos: http://www.pan-uk.org/

24/Bestioles et lessives: merci grand-mère!

Au jardin comme devant le lave-linge, les trucs et ficelles de grand-maman méritent le détour. Au menu des bonnes recettes: le purin d’ortie contre les pucerons, le torchon imbibé de bière contre les cafards, la plantation de plantes répulsives ou piégeantes (les capucines pour les pucerons, la lavande pour les fourmis, la sauge et le thym pour les escargots, etc.). De la poudre diluée d’écorce de Quassia, un arbre tropical, constitue un insecticide efficace contre les pucerons. Quant aux vilaines taches sur les vêtements, l’usage de poudres agressives n’est pas nécessairement plus efficace que l’ingéniosité de nos aïeux: le jaune d’oeuf pour le cambouis, le jus de citron ou le sel pour l’encre et la rouille, la glycérine ou la thérébentine pour les taches de fruits et d’huile, etc.

25/Limaces: des pièges impitoyables

Protégez les potagers par des barrières ad hoc, en plantant de la moutarde, du persil, des tagettes, du cassis, etc. Faites du purin de… limace et arrosez les jeunes plants de cette mixture. Attirez les gloutonnes ailleurs avec des déchets de salade, de chou, de pomme de terre. En dernier recours, utilisez des produits un peu moins toxiques, qui ne contiennent pas plus de 5% de métaldéhyde (à condition de ne pas surdoser).

26/Gazons maudits

En Wallonie, un tiers des espèces animales et végétales ont disparu ou sont dans un statut précaire. La création de réserves naturelles ne peut pas remédier à tout. Il existe une foule de gestes pour aménager les jardins, même s’ils sont petits, afin de conserver la diversité biologique. Plantez des haies naturelles (au lieu des cyprès et des tuyas exotiques), créez des mares (quelques mètres carrés suffisent), gardez un espace de prairie naturelle dans les gazons entretenus, maintenez les refuges pour les micro-mammifères et les batraciens (un amas de pierres, de tuiles, etc.), installez des nichoirs et (par temps froid exclusivement) des mangeoires pour les oiseaux. Pour économiser l’eau, installez une citerne à eau de pluie (un vulgaire bidon au bas des gouttières peut convenir).

27/Solvants: un peu de tout

Ils sont partout: colles, vernis, peintures, cirages, produits d’entretien, etc. Au stade de la fabrication ou de l’utilisation, des milliers de tonnes sont émises chaque année, en Belgique, dans l’atmosphère. Certains contribuent à la formation de l’ozone de basse atmosphère, dangereux pour les personnes fragiles des bronches et pour la végétation. Ils ne sont pas toujours indispensables. Parmi les solvants dangereux, on trouve le white-spirit. Les peintures sans solvants donnent souvent d’excellents résultats sans être nécessairement plus chères à long terme, à condition de respecter le mode d’emploi. Pour beaucoup d’usages de solvants, il existe une alternative comme, par exemple, les décapeurs thermiques. Trois conseils, en tout cas. Limiter l’usage des solvants chaque fois que c’est possible, être très vigilant lors de leur utilisation, évacuer les résidus et les contenants dans les parcs à conteneurs (liste disponible à la commune ou, à Bruxelles, au 02-775 75 75 ou 0800-98181).

28/Le bio: une question de culture

Mangez « bio »! Plus encore que la santé du consommateur, l’agriculture biologique, en plein essort chez nous ( lire Le Vif/L’Express du 4 mai 2001), a – historiquement – le souci de l’environnement. Sa règle fondamentale est l’absence totale de pesticides et d’herbicides de synthèse. Seul le recours aux engrais organiques y est autorisé. De plus, l’organisation des exploitations (cultures ou élevages) se fait avec le souci constant du respect de l’environnement, de ses cycles naturels et de ses paysages. Depuis peu, la nourriture bio a fait son entrée remarquée dans les grandes surfaces. Elle est aussi disponible pour les particuliers via l’achat de « paniers » ou la fréquentation de marchés spécialisés.

Infos: Nature et progrès: 081-30 36 90 (www.natpro.be)

29/Un cartable « vert » sur le dos

La plupart des fournitures scolaires, surtout dans les classes primaires, peuvent être plus écologiques: cahiers en papier recyclé, colles et liquides correcteurs sans solvants (à base d’eau ou d’alcool), lattes et tailles crayon en métal ou en bois (pas de plastique), crayons en bois naturel (sans vernis), gourdes ou boîtes en plastique (au lieu des berlingots et des feuilles en aluminium ou en plastique), classeurs en carton renforcé, etc. Lors de la dernière rentrée scolaire, une campagne a battu son plein à ce sujet. Un effort y a été fourni pour rendre les articles alternatifs aussi gais et attirants – et moins onéreux – que les objets classiques. Infos: IBGE (02-775 75 75 ou 66). Avant les fêtes, la Région wallonne a mené une sensibilisation très créative sur les jouets écologiques et « intelligents ».

30/L’éthique, c’est chic!

Investissez vos économies dans des placements financiers éthiques. Beaucoup de banques classiques proposent l’une ou l’autre formule où le souci de l’environnement est tenu en compte. Placées sous l’enseigne du « développement durable », des banques plus spécialisées vous permettent de soutenir, outre des projets à vocation sociale ou culturelle, des créneaux comme l’agriculture biologique, l’énergie éolienne, la recherche scientifique dans les domaines « verts », etc. Les placements éthiques sont réputés, d’une façon générale, aussi rentables que les placements conventionnels.

Ph.L.

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